jeudi 18 juillet 2019

Pays de Galles, jour 1 - Cardiff

Sept ans (déjà...) après l'Islande, on prend les mêmes et on recommence : cette fois, nous avons embarqué nos mamans dans nos valises pour faire le tour du Pays de Galles. Notez la thématique "coin du monde pas trop chaud en été", d'autant plus appréciable que cette année, les vacances coïncident avec une semaine de canicule en France...

Après un demi-tour non prévu au programme pour aller récupérer le Guide du Routard oublié dans la bibliothèque (première fois en plus de dix ans que ça m'arrive, une bêtise pareille...) et un trajet maison/aéroport deux fois et demi plus long que le vol Paris/Cardiff, nous voici arrivés dans la capitale galloise sous un soleil superbe. On en profite, on n'est pas sûrs que ça dure... D'emblée, on sent qu'on va apprécier le coin : on est accueillis par le cris des mouettes, ça sent la mer, il y a des dragons partout et la langue galloise est un régal pour les yeux (à défaut d'être prononçable). Le temps de récupérer notre voiture de location et d'aller poser nos voitures à l'hôtel, et nous voici en route pour le centre-ville de Cardiff.

Début de la thématique "dragons" du séjour

Ce qui devait n'être qu'une simple balade ensoleillée du côté de la baie pour trouver de quoi déjeuner se transforme finalement en visite du château de Cardiff. Ce n'était prévu au programme que demain, mais nous avons presque 1h30 devant nous avant la fermeture, ce qui est amplement suffisant pour faire le tour de ce joli bazar qui ne sait pas sur quel pied danser. Après tout, pourquoi choisir entre le gros château fort médiéval avec douves en option et la bâtisse victorienne quand on peut rassembler les deux dans une grande enceinte fortifiée ? C'est ce qu'a dû se dire le marquis de Bute, l'ancien propriétaire, quand il a demandé à son architecte chouchou de lui construire cette quasi-Downton Abbey pour remplacer l'ancienne demeure médiévale, à un jet de pierre du château fort qui se dresse tout seule sur sa butte. Ajoutez à ça le Millennium Stadium qui se découpe à l'arrière-plan, et l'impression d'avoir cassé la machine à voyager dans le temps est complète.


Si le château fort n'est jamais "que" un gros machin fortifié en ruines, au sommet duquel on grimpe pour faire de jolies photos sur le site, la partie victorienne se compose de plusieurs pièces de vie qui valent à elles seules le déplacement. Les marquis de Bute avaient des sous et une passion pour le Moyen Age, et ils ont associé les deux pour assurer la déco de leurs pénates. La salle de banquet est ainsi tellement chargée dans le style "revival médiéval" que l'on a l'impression de se retrouver dans un décor de théâtre en carton-pâte. C'est à la fois incroyablement joli et terriblement kitsch. Même constat dans la salle à manger, avec sa cheminée surchargée, et dans le salon arabe, véritable œuvre d'art dans un style mauresque délicieusement too much. Là où on pleure pour de vrai, c'est dans la bibliothèque, un petit bijou à base de marqueterie, de vitraux, de statues et de vieux bouquins dans lequel à peu près tout le monde dans notre groupe finirait bien ses jours. On a trouvé les œuvres complètes de Victor Hugo en français dans le texte, alors même celles qui ne parlent pas anglais auraient de quoi s'occuper !

Le plafond du salon arabe

Pour compléter la visite, nous faisons un petit tour du chemin de ronde, avec sa vue sur un trébuchet à peu près aussi authentique que la déco de la salle de banquet. L'abri anti-aérien qui court dans une bonne partie des murs d'enceinte, lui, est bien plus vrai et a servi de refuge aux habitants de la ville pendant les attaques allemandes de la Seconde Guerre mondiale. Comme Londres, la capitale galloise a beaucoup souffert du Blitz et les photos des dégâts sont là pour le rappeler.


Nous terminons la visite sur le coup de 18h, et c'est tant mieux car le château ferme et les vigiles sont là pour mettre gentiment les retardataires dehors. Pour fêter le début des vacances, nous allons nous installer dans un bar/restaurant que nous avons repéré sur le chemin du château et qui ressemble fort au paradis sur terre : un bar à cidre. En gros, c'est comme un bar à bière, mais en mieux, parce que la bière, nous, on n'aime pas ça. Le cidre, en revanche, c'est une autre histoire ! Le choix est tellement vaste que nous nous laissons tenter par deux assortiments de cinq cidres différents, histoire de laisser le "cider master" (quel titre magnifique !!!) décider à notre place. L'occasion de découvrir des cidres "modernes", des sans bulle, des poirés, des fruités, des grands crus et des à presque 8° d'alcool. On est tellement bien, au milieu de ces vapeurs de pomme fermentée, qu'on décide d'y rester dîner. Des volontaires pour transférer le concept à Paris ?!

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