samedi 8 septembre 2018

Chez Maurice - Nou kontan plonzer

Tout est dans le titre de l'article : Maurice, c'est un peu le paradis du plongeur et les spots sont tellement nombreux qu'on pourrait revenir une semaine par an pendant dix ans avant d'en faire le tour. Un petit cafouillage à l'arrivée nous a fait craindre le pire : nous avions à l'origine réservé dans un certain centre qui s'est finalement révélé à 3 km de notre appartement, ce qui n'est pas la porte à côté quand vos pieds sont votre seul moyen de locomotion. Le centre étant fermé à notre arrivée dimanche, nous n'avons pas pu nous organiser avec eux et avons préféré annuler pour nous rabattre dès lundi matin sur un centre plus proche. Aucun regret de ce côté-là, plonger avec Dive Spirit aura été un bonheur toute la semaine.


Le coin étant plutôt riche en épaves et en spots relativement profonds, nous optons pour une formation "plongée profonde" qui nous permettra de descendre jusqu'à 40 mètres et d'apprendre à gérer les paliers de décompression. Rester entre 3 et 5 mètres pendant une dizaine de minutes sans remonter comme un bouchon n'est pas l'activité la plus agréable qui soit, mais c'est un exercice indispensable pour éviter les joyeusetés de type maladie de décompression. On préférerait que le ressac ne se fasse pas autant ressentir à ces profondeurs (certains d'entre nous ont le mal de mer...), mais entre confort et sécurité, la question ne se pose même pas !


Mardi, nous avons eu le plaisir de plonger deux fois de suite accompagnés par le chant des baleines, un fond sonore dont il est impossible de se lasser. Pendant l'intervalle de surface, nous avons même la chance incroyable d'en apercevoir trois, dont les dos et les queues crèvent les flots au milieu des bateaux de plongeurs qui se sont forcément tous rameutés autour d'elles. Allez, on y croit : un jour, on aura la chance de les voir sous la surface !! Vendredi, l'équipe du centre nous réserve une "surprise" pour le deuxième spot : un petit coin occupé par trois très vieilles ancres rouillées et pas moins de huit tortues, un peu surprises et alarmées par tous ces humains qui viennent envahir leur espace vital. Nous aurions dû conclure la semaine par un "safari" du côté des petites îles au large de Trou-aux-Biches, mais le temps ne s'est pas montré très clément ces derniers jours et l'équipe a préféré annuler la sortie. Ce n'est pas comme si les spots plus accessibles (et moins violents pour celles qui ont l'oreille interne en vrac...) manquaient pour finir la semaine !


Un grand merci à Pascal, Thierry, Prisca, Bruno et toute l'équipe de Dive Spirit Mauritius de nous avoir fait découvrir leur île sous le meilleur angle possible et d'avoir partagé avec nous leur bonne humeur, leur ti-punch et leur créole (on aurait eu du mal à trouver un titre d'article pareil tout seuls). Il nous reste à peu près 25 spots à visiter dans le coin, et nous saurons vers qui nous tourner s'il nous prend l'envie de les visiter !



vendredi 7 septembre 2018

Chez Maurice - Le plancher des vaches

A l'heure où la France reprend le chemin de l'école pour les uns et du bureau pour les autres, nous avons décidé de nous offrir une semaine de vacances à peu près aussi loin qu'il est possible d'aller en avion (11 heures de vol tout de même) tout en limitant le décalage horaire à deux petites heures. Nous voici donc sur l'île Maurice (plus précisément dans le nord de l'île, à Trou aux Biches), en plein océan Indien et surtout en pleine saison creuse. Les "vieux crocodiles français", selon l'expression d'un restaurateur qui nous a bien fait rire, n'arriveront que dans une quinzaine de jours, en même temps que l'été. En arrivant à la fin de l'hiver, nous avons donc évité le soleil ET les hordes de touristes, ce qui évite d'avoir à se battre pour un parasol sur la plage. Bon plan pour nous !


Vous vous en doutez si vous n'êtes pas nouveau sur le blog, nous sommes là avant tout pour plonger. les plages de sable blanc sont un bonus plutôt sympathique, même si nous n'en avons pas profité beaucoup au cours de la semaine : c'est toujours l'hiver, après tout, et il pleut une bonne partie de la journée. Ce n'est pas un souci lorsqu'on vadrouille à 30 mètres de fond, mais pour bronzer, on a connu mieux ! Quant aux visites et aux balades dans le cœur de l'île, nous y avons renoncé très vite : plonger toute la matinée suffit à nous achever pour le reste de la journée et nous préférons largement passer l'après-midi à nous reposer. L'objectif n'est pas de rentrer plus fatigués que nous ne sommes partis !


Quelques infos en vrac :
  • Nous sommes à la fin de l'hiver, il fait 25° et le Mauritien trouve que "ça caille". Normal.
  • Maurice est une île à chiens plutôt qu'à chats. On ne peut pas dire qu'on soit fans : les chats font moins de bruit quand on traverse leur territoire...
  • Les gens du cru sont adorables, ce qui surprend toujours quand on a le Parisien pour mètre-étalon.
  • Depuis le début de la semaine, nous partageons notre appartement avec un locataire imprévu : un petit lézard orange qui fait le tour des murs la nuit.

"Euh... Surprise ?"
  • Tout le monde ici passe d'une langue à l'autre sans se poser la moindre question : anglais, français, créole, c'est du pareil au même et on est un chouia jaloux. Cela dit, c'est aussi un peu confusionnant car on ne sait jamais quelle langue parler en arrivant quelque part !
  • La réforme de l'orthographe est la pire chose qui soit arrivée au français ; le créole, c'est la meilleure. Mo anvi aprann inpe creole tellement c'est joli à entendre. Notre cerveau câblé francophone comprend à peu près un mot sur deux à débit de parole normal, un peu plus au ralenti. Il faut le voir écrit pour apprécier.
  • Le manger local est à peu près aussi mélangé que la langue et tout est délicieux. Le curry tire toutefois plus vers la version japonaise que vers l'indienne, ce qui est tout de même curieux d'un point de vue géographique...


Le plus intéressant à nos yeux se trouve sous l'eau, mais on y reviendra dans un article dédié, comme d'habitude.