lundi 22 juillet 2019

Pays de Galles, jour 5 - Le Pembrokeshire

L'été au Pays de Galles, c'est un peu la loterie totale question météo... Ce matin, le tirage au sort a désigné le mode "pluie", juste histoire de nous contrarier pendant notre visite des National Botanic Gardens. Bon, d'accord, il s'agit seulement d'un petit crachin intermittent et non de la grosse averse continue de vendredi, et nous pouvons quand même largement en profiter.

C'est donc en mettant/retirant la capuche du ciré toute les trois minutes que nous découvrons le "jardin du millénaire", ainsi surnommé car il a été inauguré en l'an 2000. Encore une fois, c'est un peu le mélange des époques, puisque le jardin, avec sa philosophie de développement durable et sa serre ultra-moderne, se situe à l'emplacement d'une ancienne demeure privée du 18è siècle, connue précisément pour son parc et ses lacs artificielles. A l'heure actuelle, trois des lacs d'origine sur sept ont été recréés, et il est prévu de tous leur rendre leur apparence d'origine. Faire du neuf avec du vieux, c'est un peu le mot d'ordre de la maison !


Les jardiniers/paysagistes ont bien fait les choses et divisé leur grand jardin botanique en plusieurs petits jardins thématiques, qui vont du jardin japonais à celui des simples, en passant par la serre dont les panneaux solaires adaptatifs permettent de recréer plusieurs climats différents (Australie, Californie, Méditerranée, Chili...), le rucher, le coin des papillons ou le jardin dédié à Alfred Russel Wallace (alias le gars qui a eu exactement la même idée géniale que Darwin, exactement au même moment, mais que tout le monde a oublié parce que ce n'est pas lui qui a écrit L'Origine des espèces). Mention spéciale à l'apothicairerie impeccablement reconstituée et à son squelette baptisé Elvis... Visiter un jardin botanique quand on n'a aucune connaissance en la matière, c'est simplement joli ; avec une Marie-Alice plus qu'experte, c'est une autre expérience, et ça permet de voir les plantes différemment !


Le jardin du millénaire derrière nous, nous prenons la route du Pembrokeshire, alias le Finistère du Pays de Galles, et plus précisément de la ville de Laugharne (ça se prononce Larne, parce que le français n'est pas la seule langue à accumuler les lettres qui ne servent à rien). C'est là que Dylan Thomas, le plus grand poète et écrivain gallois du 20è siècle, avait établi son quartier général, dans une maison au bord de la mer dont le garage avait été reconverti en bureau. Avec une vue pareille, forcément, on ne peut qu'être inspiré ! Nous arrivons à marée (très) basse, alors que la brume masque pratiquement l'horizon et que les rares bateaux en vue sont échoués sur des bancs de sable. Sauvage et romantique à souhait, du pain béni pour un auteur ! Pour les touristes bretonnes, il y a les mêmes odeurs, les mêmes goélands et les mêmes algues qu'à la maison, alors on ne peut qu'être conquises.


Un peu plus loin sur la côte, nous faisons une étape à Tenby, une petite ville fortifiée reconvertie en station balnéaire aux façades colorées 100 % British. Ça, pour le coup, ça rappelle beaucoup moins la Bretagne ! Le petit port est absolument adorable et la grande plage, idéale pour une balade le nez au vent. Le temps a beau être bloqué sur le réglage "brumeux et frisquet" (au moins, le crachin s'est arrêté), le centre-ville piétonisé et la plage sont pris d'assaut par les touristes, au point qu'on finit par se dire que le Gallois doit avoir l'habitude des étés mitigés (ils sont pas beaux, mes euphémismes ?). Certains tournent à la glace, mais pour nous, au déjeuner, ce sera soupe...


La suite du programme aurait dû consister à visiter le château de Carew et/ou le château de Pembroke. Pour des raisons d'horaires de fermeture, nous préférons opter pour Pembroke et remettre Carew à demain. Trois fois hélas, en arrivant sur place, on nous informe qu'une visite décente du château prend deux bonnes heures, et à une heure de la fermeture, nous risquerions de ne rien voir. Puisque nous logeons en ville ce soir, nous repoussons donc Pembroke à demain, même si cela signifie que Carew devra passer à la trappe.

Tenby vue depuis le port

Ce soir, nous faisons étape dans un hôtel/pub à l'ancienne dont la déco n'a pas bougé depuis les années 70 et où le registre des clients se remplit toujours à la main. Pour un peu, on douterait d'avoir bien réservé par Internet...

Peu de bleu et beaucoup de gris... mais il y a la mer, alors ça va !

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