Comme promis, nous attaquons notre deuxième jour d'exploration du Pembrokeshire avec le château littéralement situé au bout de la rue dans laquelle se trouve notre hôtel. Bon plan, ça, qui nous évite d'avoir à gravir une deuxième fois la colline bien escarpée qui sépare le parking du château lui-même...
On a tendance à l'oublier, mais la dynastie des Tudor, qui compte quand même dans ses rangs deux souverains d'Angleterre parmi les plus célèbres (Henri VIII et Elizabeth Ière), est à l'origine galloise (pour faire les choses proprement, il fut un temps où ça s'épelait Tewdwr). C'est précisément au château de Pembroke qu'est né le futur Henri VII, premier Tudor à porter la couronne, et une jolie plaque agrémentée d'une petite scénographie célèbre l'événement dans ce qu'on pense être sa pièce natale. La pièce en question n'est d'ailleurs pas la seule à comporter des mannequins en costumes d'époque, puisqu'on a également droit à une reconstitution d'un banquet médiéval et à plusieurs scènes de la guerre civile britannique.
Les quelques salles qui retracent l'histoire du château, des Normands jusqu'à la dernière invasion (française...) en date, sont très intéressantes et on aimerait pouvoir lire tous les panneaux, mais nous préférons nous concentrer sur les kilomètres de chemins de ronde à parcourir et sur les tours à grimper. Quand on aime bien jouer aux cabris, difficile de résister au plus haut donjon du Pays de Galles ! Non seulement la vue sur la ville depuis le sommet est très jolie, mais la grimpette permet également d'apprécier la grande carte interactive qui s'étale dans la cour et qu'on a un peu de mal à appréhender d'en bas. Une vraie carte de Risk grandeur nature !
Après le côté brut de décoffrage du château médiéval, place à plus de légèreté et de délicatesse avec le château et les jardins de Picton, que nous rejoignons sur le coup de midi. Bon, OK, de l'extérieur, le château n'est qu'un gros cube à peu près aussi massif que Pembroke ou Caerphilly, mais il paraît que l'intérieur est georgien et beaucoup plus subtil que l'architecture ne le laisserait penser. Il paraît seulement, parce que la prochaine visite guidée n'a lieu qu'à 14h, et que cela risque de faire un peu tard pour assurer le reste de notre programme. Nous nous contentons donc des jardins, mais avec 16 hectares de terrain, il y a largement de quoi faire pour s'occuper !
Une grande partie ressemble furieusement à ce que nous autres Français appelons un parc, mais il faut s'imaginer toutes les espèces rassemblées là fleurissant à différentes périodes de l'année pour comprendre l'appellation de "jardin". Les moins versés dans les fleurs d'entre nous apprécient davantage l'adorable jardin clos taillé au cordeau, avec sa fontaine et ses petits bancs so British où on se verrait bien déguster une tasse de thé. Mention spéciale également à la "jungle", que l'on traverse sur de petites passerelles en bois pour faire plus vrai. La température aide à s'y croire : pour une fois, le soleil tape dur, et il suffirait d'ajouter un peu d'humidité pour faire parfaitement authentique !
L'avantage de dîner au resto indien, c'est qu'il vous restera toujours de quoi déjeuner le lendemain. Nous profitons des tables de pique-nique du site pour finir les biryani que nous n'avons pas réussi à terminer hier soir, faisons un crochet par le marchand de glaces, puis remontons en voiture pour rejoindre Saint David's, la plus petite commune du Pays de Galles. Avec un tel qualificatif, on ne s'attend pas à ce que la ville héberge une cathédrale, mais c'est pourtant le cas. Et pas n'importe quelle cathédrale, puis que Saint David's fut autrefois un haut lieu de pèlerinage. Selon le pape Callixte II (début du 12è siècle, pour les curieux), deux visites à Saint David's en valait une à Rome, et trois comptaient comme un pèlerinage à Jérusalem. Suivant cette estimation au doigt mouillé, nous en sommes donc à un Rome et demi – pas mal, surtout en moins de trois mois !
La cathédrale de Saint David's n'est peut-être pas aussi grande que la basilique Saint-Pierre, mais niveau orgues, elle l'emporte haut la main. Le plafond à caissons en bois est une petite merveille à lui tout seul, et les stalles sculptées sont de toute beauté. Malgré la réputation du lieu, nous devons avouer n'en avoir jamais entendu parler avant d'organiser ce voyage, et c'est bien dommage, car cette cathédrale à taille humaine réussit l'exploit d'être à la fois sobre, magnifique et chaleureuse. Même les représentations très modernes des saints et l'exposition de tableaux d'artistes locaux à vendre collent à merveille au lieu et apportent un petit quelque chose en plus à la visite. C'est une découverte magnifique, et à choisir, nous préférerions opter pour deux pèlerinages ici plutôt que pour un seul à Rome !
Juste en face de la cathédrale se trouvent les ruines du palais des évêques, dont la construction remonte au 14è siècle. Heureusement que la visite est courte, car tout le monde commencer à accuser la fatigue d'une grosse journée de balades en plein soleil. Nous laissons donc Marie-Alice profiter de la vue sur un banc et partons en exploration au milieu des ruines – et aussi un peu en dessous, car les quartiers des serviteurs, au rez-de-chaussée, sont presque aussi étendus que l'étage noble. Vu l'état du palais à l'heure actuelle, il s'agit surtout de faire des photos (et d'écouter les commentaires audio en gallois dans le texte, parce que cette langue est franchement sexy) et le tour est vite fait. Et c'est tant mieux, car l'après-midi avance et que la journée n'est pas finie !
Sur la route de Cardigan, notre étape pour la soirée, nous faisons une escale-expresse à Fishguard pour la photo du port, puis une plus conséquente à Cwn-yr-Eglwys (vous ne savez pas comment ça se prononce ? Nous non plus, en fait !), un minuscule village dont la principale attraction est... la plage. Bon, nous n'aurions pas fait un détour au bout du monde par une route à une voie si la plage n'avait pas pour particularité d'être dominée par une église dont il ne reste plus que le clocher (et un très vieux cimetière). La vue est tout simplement superbe, et les deux Bretonnes de service ne résistent pas à l'envie d'aller tremper les pieds dans la mer d'Irlande. Après une bonne journée de marche au soleil, se poser un moment pour profiter de la mer et de ce cadre tellement photogénique est une très jolie parenthèse.
Puisque Benjamin et moi fêtons aujourd'hui notre anniversaire (c'est pas qu'on compte, mais 12 ans, quand même !), nous nous autorisons un petit restaurant sympa pour le dîner. Ce sera The Ferry Inn, un adorable pub/resto à Saint Dogmael's (on le connaissait pas, celui-là, mais il a "Mael" dans son nom, alors il est forcément bien), dont la très jolie vue sur la mer s'accorde à merveille avec le thème du jour. Pas mal, comme cadre, pour célébrer 12 ans ensemble et presque autant à voyager !
Une journée bien remplie !
Les quelques salles qui retracent l'histoire du château, des Normands jusqu'à la dernière invasion (française...) en date, sont très intéressantes et on aimerait pouvoir lire tous les panneaux, mais nous préférons nous concentrer sur les kilomètres de chemins de ronde à parcourir et sur les tours à grimper. Quand on aime bien jouer aux cabris, difficile de résister au plus haut donjon du Pays de Galles ! Non seulement la vue sur la ville depuis le sommet est très jolie, mais la grimpette permet également d'apprécier la grande carte interactive qui s'étale dans la cour et qu'on a un peu de mal à appréhender d'en bas. Une vraie carte de Risk grandeur nature !
Après le côté brut de décoffrage du château médiéval, place à plus de légèreté et de délicatesse avec le château et les jardins de Picton, que nous rejoignons sur le coup de midi. Bon, OK, de l'extérieur, le château n'est qu'un gros cube à peu près aussi massif que Pembroke ou Caerphilly, mais il paraît que l'intérieur est georgien et beaucoup plus subtil que l'architecture ne le laisserait penser. Il paraît seulement, parce que la prochaine visite guidée n'a lieu qu'à 14h, et que cela risque de faire un peu tard pour assurer le reste de notre programme. Nous nous contentons donc des jardins, mais avec 16 hectares de terrain, il y a largement de quoi faire pour s'occuper !
Le jardin clos
Une grande partie ressemble furieusement à ce que nous autres Français appelons un parc, mais il faut s'imaginer toutes les espèces rassemblées là fleurissant à différentes périodes de l'année pour comprendre l'appellation de "jardin". Les moins versés dans les fleurs d'entre nous apprécient davantage l'adorable jardin clos taillé au cordeau, avec sa fontaine et ses petits bancs so British où on se verrait bien déguster une tasse de thé. Mention spéciale également à la "jungle", que l'on traverse sur de petites passerelles en bois pour faire plus vrai. La température aide à s'y croire : pour une fois, le soleil tape dur, et il suffirait d'ajouter un peu d'humidité pour faire parfaitement authentique !
Le château de Picton
L'avantage de dîner au resto indien, c'est qu'il vous restera toujours de quoi déjeuner le lendemain. Nous profitons des tables de pique-nique du site pour finir les biryani que nous n'avons pas réussi à terminer hier soir, faisons un crochet par le marchand de glaces, puis remontons en voiture pour rejoindre Saint David's, la plus petite commune du Pays de Galles. Avec un tel qualificatif, on ne s'attend pas à ce que la ville héberge une cathédrale, mais c'est pourtant le cas. Et pas n'importe quelle cathédrale, puis que Saint David's fut autrefois un haut lieu de pèlerinage. Selon le pape Callixte II (début du 12è siècle, pour les curieux), deux visites à Saint David's en valait une à Rome, et trois comptaient comme un pèlerinage à Jérusalem. Suivant cette estimation au doigt mouillé, nous en sommes donc à un Rome et demi – pas mal, surtout en moins de trois mois !
La cathédrale de Saint David's n'est peut-être pas aussi grande que la basilique Saint-Pierre, mais niveau orgues, elle l'emporte haut la main. Le plafond à caissons en bois est une petite merveille à lui tout seul, et les stalles sculptées sont de toute beauté. Malgré la réputation du lieu, nous devons avouer n'en avoir jamais entendu parler avant d'organiser ce voyage, et c'est bien dommage, car cette cathédrale à taille humaine réussit l'exploit d'être à la fois sobre, magnifique et chaleureuse. Même les représentations très modernes des saints et l'exposition de tableaux d'artistes locaux à vendre collent à merveille au lieu et apportent un petit quelque chose en plus à la visite. C'est une découverte magnifique, et à choisir, nous préférerions opter pour deux pèlerinages ici plutôt que pour un seul à Rome !
Orgues !!!
Juste en face de la cathédrale se trouvent les ruines du palais des évêques, dont la construction remonte au 14è siècle. Heureusement que la visite est courte, car tout le monde commencer à accuser la fatigue d'une grosse journée de balades en plein soleil. Nous laissons donc Marie-Alice profiter de la vue sur un banc et partons en exploration au milieu des ruines – et aussi un peu en dessous, car les quartiers des serviteurs, au rez-de-chaussée, sont presque aussi étendus que l'étage noble. Vu l'état du palais à l'heure actuelle, il s'agit surtout de faire des photos (et d'écouter les commentaires audio en gallois dans le texte, parce que cette langue est franchement sexy) et le tour est vite fait. Et c'est tant mieux, car l'après-midi avance et que la journée n'est pas finie !
Sur la route de Cardigan, notre étape pour la soirée, nous faisons une escale-expresse à Fishguard pour la photo du port, puis une plus conséquente à Cwn-yr-Eglwys (vous ne savez pas comment ça se prononce ? Nous non plus, en fait !), un minuscule village dont la principale attraction est... la plage. Bon, nous n'aurions pas fait un détour au bout du monde par une route à une voie si la plage n'avait pas pour particularité d'être dominée par une église dont il ne reste plus que le clocher (et un très vieux cimetière). La vue est tout simplement superbe, et les deux Bretonnes de service ne résistent pas à l'envie d'aller tremper les pieds dans la mer d'Irlande. Après une bonne journée de marche au soleil, se poser un moment pour profiter de la mer et de ce cadre tellement photogénique est une très jolie parenthèse.
Puisque Benjamin et moi fêtons aujourd'hui notre anniversaire (c'est pas qu'on compte, mais 12 ans, quand même !), nous nous autorisons un petit restaurant sympa pour le dîner. Ce sera The Ferry Inn, un adorable pub/resto à Saint Dogmael's (on le connaissait pas, celui-là, mais il a "Mael" dans son nom, alors il est forcément bien), dont la très jolie vue sur la mer s'accorde à merveille avec le thème du jour. Pas mal, comme cadre, pour célébrer 12 ans ensemble et presque autant à voyager !
Une journée bien remplie !
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