dimanche 21 juillet 2019

Pays de Galles, jour 4 - Le Brecon Beacons et la péninsule de Gower

Aussi appelé "le jour qui ne s'est pas tout à fait passé comme prévu" ! Pour évacuer la question désormais délicate de la météo, il a fait un temps magnifique toute la journée, donc aucun problème à signaler de ce côté. Les soucis sont venus à part égale de nous et du Brecon Beacons. Pour le point culture, le Brecon Beacons, c'est un parc national haut perché de 1 300 km², présent sur à peu près la moitié des cartes postales du Pays de Galles (l'autre moitié étant couverte par Snowdonia). Vous voyez les images d'Epinal de paysages de bruyères pelés, alternant entre le vert et le noir, avec des moutons, des chevaux et des vaches qui se baladent en liberté ? Ben c'est là. Et c'est à peu près aussi beau en vrai que sur lesdites cartes postales.


Le programme du jour est apparemment assez simple et consiste à faire une rando pas trop longue et pas trop compliquée dans le parc. Le site Internet du parc est assez limité et nous espérons trouver des informations et des conseils plus détaillés au Visitor Centre. Parce que les vendeurs de sandwiches et les distributeurs automatiques ne risquent pas de courir les rues en plein Brecon Beacons, nous faisons d'abord une étape à l'hypermarché du coin pour acheter notre déjeuner. C'est là que les bonnes blagues de la journée commence : avant de me laisser payer une canette de cidre, la caissière me demande ma carte d'identité au prétexte que je "fais un peu jeune". Je ne sais pas si je dois me sentir super flattée ou super vexée... Vu sa tête en découvrant ma date de naissance, j'en déduis que le combo T-shirt Big Bang Theory + pull Amon Amarth + sac à dos + absence totale de maquillage me rajeunit méchamment ! (Le jour du départ, on m'a demandé à l'aéroport si j'étais majeure. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ?!)


Après cette petite plaisanterie, il est temps de rejoindre le Visitor Centre et de décider dans quelle randonnée nous embarquer. Manque de chance, le Brecon Beacons n'a manifestement pas publié de carte exhaustive des sentiers du parc, et il faudrait acheter tous les guides individuels de la boutique et faire des comparatifs pour choisir en toute connaissance de cause, ce que nous n'avons pas vraiment le temps de faire. Après quelques conseils dispensés par une guide sur place, nous optons finalement pour une marche d'une heure et demi dans la région des cascades, ce qui devrait réussir à contenter le Benjamin. Mais pour ça, il faut atteindre ladite région des cascades, à l'autre bout du parc, soit à environ 40 minutes de route. C'est donc reparti pour un tour en voiture... dans ce qui, il faut bien le reconnaître, est un paysage absolument magnifique. Notre chauffeur n'apprécie pas vraiment la proximité des moutons (l'herbe doit être infiniment meilleure à côté de la route, vu que c'est là qu'ils passent le plus clair de leur temps), mais les passagères en prennent plein les mirettes. Ce n'est pas tout les jours qu'on voit partage la route avec des moutons et des poneys...


Le temps d'atteindre le point de départ de la randonnée, il est déjà midi. Si la beauté du lieu est assurée, en revanche, pour la tranquillité, on repassera : c'est dimanche, il fait un temps superbe et toute la région est de sortie dans le parc pour en profiter. Nous ne sommes donc pas tout seuls sur notre sentier de randonnée, mais le paysage est suffisamment joli pour faire abstraction. Sur l'aller, pas grand-chose à signaler : il y a une rivière, de gros rochers, les cascades annoncées et plein de verdures, et la balade est assez belle pour mériter de faire des arrêts photos tous les 20 mètres. Certains sont plus acrobatiques que d'autres, mais il faut savoir se sacrifier pour ramener un futur fond d'écran digne de ce nom. Après la première cascade, nous décidons de pousser un peu plus loin pour découvrir les autres chutes d'eau du coin et remplir un peu plus les cartes mémoire. Après une pause déjeuner tout ce qu'il y a de plus bucolique au bord de l'eau, nous commençons à faire nos calculs et réalisons que les 90 minutes de marche annoncées ne prenaient pas en compte le retour (ou les pauses photos), et qu'il va falloir envisager de faire demi-tour si nous voulons assurer le reste de notre programme du jour. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voici sur le chemin du retour.


En tous cas, c'est ce que nous croyons. En bon joueur de RPG qui a horreur de passer deux fois par le même chemin, Benjamin décide de nous faire retourner à la voiture par l'autre rive de la rivière. Tout se passe très bien sur une bonne moitié du trajet, mais arrivés à un croisement, nous décidons d'ignorer les flèches pour épargner à Marie-Alice une montée un peu trop raide et préférons continuer au bord de la rivière. Nous aurions dû commencer à nous poser des questions en franchissant des barbelés renversés... Au bout d'un moment, il devient évident que nous n'avons rien à faire là et qu'il aurait mieux valu suivre la flèche. Mais revenir sur nos pas nous ferait perdre beaucoup, beaucoup de temps, alors nous continuons. Après pas mal d'acrobaties, il faut nous rendre à l'évidence : si nous voulons retrouver le bon chemin, il va falloir traverser la rivière. L'option "sauter de rocher en rocher pour rester au sec" n'étant pas envisageable, nous finissons pieds nus avec de l'eau jusqu'aux mollets au milieu d'une rivière galloise pas exactement chaude. Là, je vous la fais courte, mais nous avons mis une bonne dizaine de minutes à traverser cette fichue rivière. Au final, rien de plus grave à déplorer que des bas de pantalon mouillés et nous en plaisanterons sans doute d'ici l'an prochain, mais sur le coup, personne n'avait vraiment envie de rire !


Le temps de récupérer la voiture, il est beaucoup trop tard pour espérer profiter correctement des National Botanic Gardens (nous avons crapahuté pas moins de 4 heures), et nous décidons donc de remettre la visite à demain. Pour finir la journée, nous optons pour un tour en voiture du côté de la péninsule de Gower, au sud de Swansea. Là aussi, l'idée était bonne, mais la réalisation, beaucoup moins. D'une, c'est toujours dimanche, il fait toujours beau, et tous les habitants de Swansea sont allés passer la journée à la plage, ce qui entraîne pas mal de bouchons sur les grandes routes. De deux, lesdites grandes routes sont finalement assez rares, dans ce pays, et pour espérer trouver de jolis points de vue, il faut revenir aux bonnes vieilles routes à une seule voie sur lesquelles on prie pour ne pas croiser un autre véhicule. Nous manquons y laisser un rétroviseur et Benjamin est même victime de crises de rire hystérique quand nous rencontrons un bus, puis un tracteur. De trois, même quand on survit aux rencontres improbables, les très hautes haies qui bordent systématiquement ces micro-routes nous privent totalement de la moindre vue sur la mer. Après un arrêt dans la station balnéaire de Mumbles et sur la plage d'Oxwich pour quelques photos, nous préférons arrêter les frais et rentrer à Swansea pour la nuit.


Bilan sacrément mitigé pour cette journée ! Reste à espérer que les visites un peu plus "traditionnelles" prévues demain nous aiderons à nous remettre de nos émotions !

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