Suite de notre découverte de Kyoto. Ce matin, nous devons nous lever et partir relativement tôt pour éviter le gros des embouteillages et être à l'heure au Palais impérial. Au Japon, on ne rigole pas avec les bâtiments impériaux : il faut réserver une visite guidée des semaines à l'avance (voire des mois dans le cas de certains sites), imprimer un permis ou le retirer à l'Agence de la maison impériale, se présenter 20 minutes à l'avance et ne surtout pas oublier son passeport. Et pendant toute la visite, en plus de la guide assermentée, nous sommes encadrés par un agent de sécurité qui s'assure que personne ne reste à la traîne et ne mette les yeux (et les pieds) là où il ne faut pas. Un peu intimidant...
Le Palais impérial de Kyoto, ce n'est pas Versailles, et la plus grande partie du site est fermée aux visiteurs. Quant à entrer dans les bâtiments, n'en parlons pas ; seuls les chefs d'état ou les têtes couronnées en visite ont droit à cet honneur (d'ailleurs, ce soir, Leurs Majestés impériales reçoivent Barack Obama. Mais on n'a pas été invités). Il faut nous contenter de l'architecture, des jardins et des quelques portes peintes que l'on peut apercevoir depuis l'extérieur, mais c'est déjà ça. Au cours de la visite d'une heure, on apprend que les bâtiments sont ouverts aux quatre vents pour avoir de la fraîcheur en été (et si vous avez froid en hiver, 12 couches de kimonos feront l'affaire), que les planchers grincent pour avertir l'empereur de votre arrivée et que l'empereur ne posait autrefois jamais le pied par terre (on le portait dès qu'il devait sortir). Quant au protocole de la cour, il était si rigide que Louis XIV en aurait été jaloux.
Après cette introduction aux mœurs impériales, nous faisons un petit tour dans les jardins est, où l'on peut observer des cerisiers à double pétale assez uniques. Il y avait les cerisiers roses et les cerisiers blancs, il y a maintenant ceux qui cumulent les deux couleurs ! Une petite fille se trempe les pieds dans le ruisseau qui court au milieu des arbres, et on aimerait bien faire pareil : midi approche et le soleil tape déjà dur. Courage, fuyons : nous nous replions vers la voiture pour rejoindre notre deuxième étape, le château Nijo-jo.
Ce château construit par Tokugawa Ieyasu, encore lui, possède une enceinte fortifiée et était autrefois surveillé par des plantons de samouraïs, mais pour un château soi-disant "fort", c'est tout de même un peu léger. Le détail rigolo, comme dans le palais impérial, c'est le plancher qui grince pour avertir de la présence de visiteurs indésirables (mais ça ne marche pas pour les ninjas qui marchent au plafond...). Nous sommes davantage impressionnés par l'élégance des portes peintes, la beauté incroyable de la grande porte et l'harmonie des jardins pas secs du tout.
Etape suivante de cette journée-marathon : Sanjusangen-do, dédié à la déesse Kannon. Ce temple pourrait ressembler à n'importe quel autre croisé au cours de notre voyage, si ce n'était sa salle principale de 120 mètres de long. Mais une salle de cette taille avec une petite statue au milieu, c'est triste. Alors pour remplir tout ça, à l'époque de la construction, on a fait réaliser 1 000 statues dorées à taille humaine de Kannon. Mille. Genre 1 avec trois zéros derrière. Leurs visages sont très similaires, mais toutes ont des vêtements différents, et toutes ont rien moins que 40 bras. Elles sont bien sagement alignées en rang d'oignons sur les 120 mètres de la salle, comme une armée étincelante et un peu inquiétante, et c'est à couper le souffle. Mais 1 000 statues ne suffisant apparemment pas, on a rajouté une Kannon de 3 mètres de haut au milieu de tout ça, ainsi que 28 divinités issues de l'hindouisme en guise de gardiennes. Le touriste qui oserait contrevenir à l'interdiction de photographier se ferait manger tout cru...
Dernier arrêt de la journée : Nanzen-ji, une ancienne villa aristocratique reconvertie en temple zen. Vous commencez à connaître, qui dit zen dit jardin de cailloux. Mais ce temple-ci a des attraits bien plus intéressants qu'un jardin sec. Il est tout d'abord construit en bordure d'un aqueduc datant de l'ère Meiji (enfin, l'aqueduc a été bâti à côté du temple, vu les dates...) qui offre des paysages assez inhabituels. Ensuite, il comporte une peinture sur porte célèbre, le "Tigre buvant de l'eau". Et pour finir, sa porte se visite ! C'est la première fois du séjour que nous avons l'occasion de visiter une porte et nous découvrons que l'intérieur est sérieusement travaillé. Comme dans la plupart des pagodes, les piliers et le plafond sont peints de couleurs vives et les statues de diverses divinités veillent au grain. Les édifices en bois basiques ne sont pas au menu, dans ce pays...
Complètement cuits par le soleil franchement estival et épuisés par une nouvelle semaine de visites non-stop, nous rentrons tôt à l'hôtel et nous faisons monter à dîner dans notre chambre. Il faut bien profiter de la partie "repos" des vacances, de temps en temps !
Une journée bien remplie !
Ce château construit par Tokugawa Ieyasu, encore lui, possède une enceinte fortifiée et était autrefois surveillé par des plantons de samouraïs, mais pour un château soi-disant "fort", c'est tout de même un peu léger. Le détail rigolo, comme dans le palais impérial, c'est le plancher qui grince pour avertir de la présence de visiteurs indésirables (mais ça ne marche pas pour les ninjas qui marchent au plafond...). Nous sommes davantage impressionnés par l'élégance des portes peintes, la beauté incroyable de la grande porte et l'harmonie des jardins pas secs du tout.
Etape suivante de cette journée-marathon : Sanjusangen-do, dédié à la déesse Kannon. Ce temple pourrait ressembler à n'importe quel autre croisé au cours de notre voyage, si ce n'était sa salle principale de 120 mètres de long. Mais une salle de cette taille avec une petite statue au milieu, c'est triste. Alors pour remplir tout ça, à l'époque de la construction, on a fait réaliser 1 000 statues dorées à taille humaine de Kannon. Mille. Genre 1 avec trois zéros derrière. Leurs visages sont très similaires, mais toutes ont des vêtements différents, et toutes ont rien moins que 40 bras. Elles sont bien sagement alignées en rang d'oignons sur les 120 mètres de la salle, comme une armée étincelante et un peu inquiétante, et c'est à couper le souffle. Mais 1 000 statues ne suffisant apparemment pas, on a rajouté une Kannon de 3 mètres de haut au milieu de tout ça, ainsi que 28 divinités issues de l'hindouisme en guise de gardiennes. Le touriste qui oserait contrevenir à l'interdiction de photographier se ferait manger tout cru...
Dernier arrêt de la journée : Nanzen-ji, une ancienne villa aristocratique reconvertie en temple zen. Vous commencez à connaître, qui dit zen dit jardin de cailloux. Mais ce temple-ci a des attraits bien plus intéressants qu'un jardin sec. Il est tout d'abord construit en bordure d'un aqueduc datant de l'ère Meiji (enfin, l'aqueduc a été bâti à côté du temple, vu les dates...) qui offre des paysages assez inhabituels. Ensuite, il comporte une peinture sur porte célèbre, le "Tigre buvant de l'eau". Et pour finir, sa porte se visite ! C'est la première fois du séjour que nous avons l'occasion de visiter une porte et nous découvrons que l'intérieur est sérieusement travaillé. Comme dans la plupart des pagodes, les piliers et le plafond sont peints de couleurs vives et les statues de diverses divinités veillent au grain. Les édifices en bois basiques ne sont pas au menu, dans ce pays...
Complètement cuits par le soleil franchement estival et épuisés par une nouvelle semaine de visites non-stop, nous rentrons tôt à l'hôtel et nous faisons monter à dîner dans notre chambre. Il faut bien profiter de la partie "repos" des vacances, de temps en temps !
Une journée bien remplie !
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