Nous commençons notre découverte de la péninsule d'Ise-shima par un gros morceau : Ise-jingu, le sanctuaire le plus sacré du shintoïsme japonais. Vu la réputation de l'endroit, nous nous attendons à un site du même acabit que Nikko, avec de l'or, de la laque et des sculptures à ne plus savoir qu'en faire. Mais il y a pourtant une différence de taille avec Nikko : les Japonais sont tellement fans des jeux de construction que, tous les 20 ans, le sanctuaire dit "extérieur", Geku, et le sanctuaire "intérieur", Naiku, sont totalement rasés et reconstruits. Oui oui, vous avez bien lu : au bout de vingt ans, on casse tout et on recommence, sanctuaires, ponts et trésors inclus. La dernière reconstruction datant de 2013, tout respire le neuf, voire le toc. En fait, on a l'impression d'être face à des temples Ikea. Bon, on n'a pas osé le dire trop fort, parce que vu la sacralité de l'endroit, on aurait risqué le lynchage...
Nous sommes samedi et le temps est à nouveau radieux. Autant dire que les pèlerins sont extrêmement nombreux et que nous détonons violemment au milieu de la foule. Dans le shintoïsme, ce ne sont pas tant les bâtiments qui comptent que le site sur lequel ils sont construits. Du coup, tout est prétexte à s'arrêter pour prier : un arbre, une pierre... Du moment que c'est délimité par un shimenawa (les cordes qu'on voit sur toutes les photos), c'est sacré, donc il y a un dieu pour écouter. Pour les touristes occidentaux plus habitués aux églises, c'est un peu surprenant.
Pour compléter cette parenthèse sacrée, nous nous rendons ensuite à Futami, célèbre pour ses "rochers mariés" Meoto-iwa. Il s'agit en fait d'un gros rocher et d'un plus petit, reliés par un shimenawa de 30 mètres. Si le guide ne précisait pas qu'il s'agit d'une représentation des deux dieux créateurs de l'archipel nippon, on pourrait croire qu'il s'agit des dieux des grenouilles : on trouve en effet des sculptures de batracien absolument partout, de la plus réaliste à la plus boudeuse, en passant par des grenouilles en prière et des grenouilles musiciennes. On n'a pas trouvé d'explication, mais on suppose qu'il s'agit de l'emblème de la péninsule.
Parenthèse sacrée refermée, nous partons pour Toba, découvrir un petit coin assez improbable : l'île des perles Mikimoto. Figurez-vous que c'est ici qu'un certain Mikimoto Kukichi produisit des perles de culture pour la première fois de l'histoire. L'affaire a tellement bien fonctionné que l'île, où on produit toujours des perles, est devenue un musée à la gloire du brave Kukichi (non, sans rire, le bonhomme avait vraiment l'air cool) et de la perliculture. On y vend aussi, forcément, de beaux bijoux, mais c'est fou ce que ça reste cher, la perle de culture... On se contentera de ramener des images assez surréalistes de ces pêcheuses à moitié sirènes qui plongent toute l'année en apnée pour ramener les huîtres à la surface. Il paraît que le métier se perd, allez donc comprendre pourquoi...
Après les huîtres et leurs parasites qui coûtent un bras, nous quittons la région de Honshu pour le Kansai, la plus grosse partie de notre voyage. Ce soir, nous avons fait une folie : nous logeons dans un hôtel quasi-de-luxe situé sur une petite île. On nous avait promis des chambres typiquement japonaises avec futons et des onsen (des sources chaudes) pour se détendre, mais très honnêtement, cela va bien au-delà de nos espérances !
Nous sommes accueillis comme des rois à l'arrivée du ferry et on nous annonce que le dîner nous sera servi dans notre chambre. Une dame en kimono qui passe son temps à ramper sur les genoux et à s'incliner commence par nous apporter du thé, puis des sashimis, du bœuf et des nouilles aux fruits de mer. Tout ça nous semblait déjà bien copieux, mais voilà que Mme Kimono revient pour un deuxième service, cette fois des tempura. Puis pour un troisième, avec du riz, du gruau japonais, de la soupe miso et encore un peu de poisson. Le quatrième service, c'est le dessert. Ne nous demandez surtout pas comment, mais nous avons presque réussi à tout finir !
Le dîner débarrassé, Mme Kimono s'éclipse (toujours sur les genoux) et M. Futons vient installer notre couchage pour la nuit. Ce qu'il y a de bien avec la résidence à la japonaise, c'est que les pièces sont multi-tâches et que le salon sert aussi de chambre à coucher... Pour bien poursuivre dans la tradition, nous nous mettons en yukata et rejoignons les bains communs (mais pas mixtes, hein, n'exagérons rien !), où il faut se laver tout nus avant de se plonger dans des sources d'eau brûlante. Au début, c'est un peu surréaliste, mais on s'y fait très vite. De toute façon, tout le monde est logé à la même enseigne...
Une très belle façon de se détendre avant d'attaquer notre exploration du Kansai demain !
Les photos qui vont bien !
Nous sommes samedi et le temps est à nouveau radieux. Autant dire que les pèlerins sont extrêmement nombreux et que nous détonons violemment au milieu de la foule. Dans le shintoïsme, ce ne sont pas tant les bâtiments qui comptent que le site sur lequel ils sont construits. Du coup, tout est prétexte à s'arrêter pour prier : un arbre, une pierre... Du moment que c'est délimité par un shimenawa (les cordes qu'on voit sur toutes les photos), c'est sacré, donc il y a un dieu pour écouter. Pour les touristes occidentaux plus habitués aux églises, c'est un peu surprenant.
Pour compléter cette parenthèse sacrée, nous nous rendons ensuite à Futami, célèbre pour ses "rochers mariés" Meoto-iwa. Il s'agit en fait d'un gros rocher et d'un plus petit, reliés par un shimenawa de 30 mètres. Si le guide ne précisait pas qu'il s'agit d'une représentation des deux dieux créateurs de l'archipel nippon, on pourrait croire qu'il s'agit des dieux des grenouilles : on trouve en effet des sculptures de batracien absolument partout, de la plus réaliste à la plus boudeuse, en passant par des grenouilles en prière et des grenouilles musiciennes. On n'a pas trouvé d'explication, mais on suppose qu'il s'agit de l'emblème de la péninsule.
Parenthèse sacrée refermée, nous partons pour Toba, découvrir un petit coin assez improbable : l'île des perles Mikimoto. Figurez-vous que c'est ici qu'un certain Mikimoto Kukichi produisit des perles de culture pour la première fois de l'histoire. L'affaire a tellement bien fonctionné que l'île, où on produit toujours des perles, est devenue un musée à la gloire du brave Kukichi (non, sans rire, le bonhomme avait vraiment l'air cool) et de la perliculture. On y vend aussi, forcément, de beaux bijoux, mais c'est fou ce que ça reste cher, la perle de culture... On se contentera de ramener des images assez surréalistes de ces pêcheuses à moitié sirènes qui plongent toute l'année en apnée pour ramener les huîtres à la surface. Il paraît que le métier se perd, allez donc comprendre pourquoi...
Ce qu'on ne fait pas avec des perles...
Après les huîtres et leurs parasites qui coûtent un bras, nous quittons la région de Honshu pour le Kansai, la plus grosse partie de notre voyage. Ce soir, nous avons fait une folie : nous logeons dans un hôtel quasi-de-luxe situé sur une petite île. On nous avait promis des chambres typiquement japonaises avec futons et des onsen (des sources chaudes) pour se détendre, mais très honnêtement, cela va bien au-delà de nos espérances !
Nous sommes accueillis comme des rois à l'arrivée du ferry et on nous annonce que le dîner nous sera servi dans notre chambre. Une dame en kimono qui passe son temps à ramper sur les genoux et à s'incliner commence par nous apporter du thé, puis des sashimis, du bœuf et des nouilles aux fruits de mer. Tout ça nous semblait déjà bien copieux, mais voilà que Mme Kimono revient pour un deuxième service, cette fois des tempura. Puis pour un troisième, avec du riz, du gruau japonais, de la soupe miso et encore un peu de poisson. Le quatrième service, c'est le dessert. Ne nous demandez surtout pas comment, mais nous avons presque réussi à tout finir !
Le dîner débarrassé, Mme Kimono s'éclipse (toujours sur les genoux) et M. Futons vient installer notre couchage pour la nuit. Ce qu'il y a de bien avec la résidence à la japonaise, c'est que les pièces sont multi-tâches et que le salon sert aussi de chambre à coucher... Pour bien poursuivre dans la tradition, nous nous mettons en yukata et rejoignons les bains communs (mais pas mixtes, hein, n'exagérons rien !), où il faut se laver tout nus avant de se plonger dans des sources d'eau brûlante. Au début, c'est un peu surréaliste, mais on s'y fait très vite. De toute façon, tout le monde est logé à la même enseigne...
Une très belle façon de se détendre avant d'attaquer notre exploration du Kansai demain !
Les photos qui vont bien !
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