lundi 28 avril 2014

Japon, jour 19 - Himeji/Okayama

Pour changer un peu, ce matin, nous entamons notre découverte de Himeji (sous la pluie) avec un temple. Bon, ne soyons pas trop mauvaises langues, il ne s'agit pas non plus de n'importe quel temple : pour commencer, il n'est accessible qu'en téléphérique car il est situé au sommet d'une montagne. On ne veut même pas savoir comment les moines de l'époque pré-téléphérique se faisaient ravitailler... Et en deuxième lieu, pour les amateurs de Tom Cruise, c'est là que plusieurs scènes du film Le Dernier samouraï ont été tournées. Mais on ne peut même pas vous dire lesquelles, car l'une n'a jamais vu le film et l'autre ne s'en souvient pas !



Pour accéder au groupe de bâtiments qui constituent le monastère à proprement parler, il faut gravir une sacrée pente bordée de statues de Kannon. Nous nous sommes demandé à l'aller s'il y en avait bien 33. Au retour, nous avons compté : la réponse est oui. Quelques-unes comptent même un sacré paquet de bras... L'endroit est assez peu fréquenté, ce qui permet de faire la visite au calme, mais nous sommes un peu déçus par l'état des lieux. Tous les temples que nous avons visités depuis le début du séjour étaient immaculés, tirés à quatre épingles. Ici, peut-être parce que nous sommes en forêt, il y a un peu plus de laisser-aller et l'ensemble a un peu l'air négligé. Mais le temple principal construit sur pilotis, un peu comme le Kiyomizu-dera de Kyoto, vaut largement le détour.



Après avoir pris le téléphérique en sens inverse, nous nous rendons au château féodal Himeji-jo, un chef-d'œuvre d'architecture japonaise. Enfin, c'est ce que nous dit le guide... car le château est en rénovation jusqu'en 2015 et la tour principale disparaît sous de très vilains échafaudages. Impossible de profiter de la blancheur tant vantée de ses murs, donc, ou même de visiter la tour. Il faut nous contenter de la partie ouest du château, sorte de très long couloir qui servait à la fois de construction défensive et d'habitation. On en apprend beaucoup sur l'histoire du château et du clan qui le tint pendant environ 250 ans, mais cela ne compense pas vraiment la déception de ne pas pouvoir accéder au donjon principal.



La pluie qui s'intensifie nous fait presque regretter d'avoir opté pour un billet combiné avec le jardin Koko-en, à deux pas du château, mais une fois la visite commencée, on change rapidement d'avis. Koko-en se compose en fait de huit petits jardins dessinés sur le modèle des jardins des résidences de samouraïs. Il y a beaucoup d'eau, de petits pavillons, des cascades, de petits ponts so japonais... C'est juste chou comme tout et ça valait bien le coup de passer un peu plus de temps sous la pluie.



Après un déjeuner-supermarché désormais habituel, nous prenons la route d'Okoyama, à environ 1h30 d'Himeji. Là encore, c'est un combo château/jardin qui nous attend. Là où le château d'Himeji est tout blanc et vieux de quelques centaines d'années, celui d'Okoyama est tout noir (avec une pointe de doré) et a été rasé par les bombardements américains. Il a donc été reconstruit en 1966, en béton armé et avec un ascenseur. C'est tout de suite moins romantique, mais plus pratique si vous avez l'intention d'en faire un simple musée. On y découvre des objets ayant appartenu aux différents clans qui ont tenu le château, et on a même la possibilité de faire un petit tour dans un palanquin ou de faire joujou avec des armes de samouraï (fausses, les armes !).



Pour finir la journée en beauté, nous traversons la rivière pour nous rendre à Koraku-en, l'un des quatre plus beaux jardins du pays (dont le gardien est le chat le plus bavard et le plus râleur du monde connu, qui miaule comme un perdu même quand on le caresse). La vue change tout le temps, et pourtant, il y a une grande impression de continuité dans les différents paysages. Petite colline, étangs, rivière qui traverse un bâtiment, pont en bois zigzaguant, cascade... Tout ça a l'air très moderne alors que le jardin a été dessiné en 1700. Une jolie conclusion à cette journée.



Enfin, « conclusion », pas tout à fait, puisqu'il nous reste deux heures de route jusqu'à Hiroshima. Nous profitons de l'étape de ce soir pour déguster des okonomiyaki, la « pizza japonaise », spécialité de la région. A priori, nous avons maintenant fait le tour des spécialités culinaires du pays !

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