Après plus d'une semaine passée à la regarder sans pouvoir mettre un orteil dedans et à nous languir, nous voici enfin dans l'Adriatique ! Accessoirement, nous revoici aussi à devoir enfiler 7 mm de néoprène tous les matins, mais c'est pour la bonne cause, alors on ne va pas (trop) se plaindre ! L'objectif de nos six jours sur l'île de Hvar est de rattraper un peu notre retard de plongée, accumulé pour cause de Covid (what else?). Nos réveils sont donc matinaux et nos journées un brin épuisantes, mais nos cerveaux respectifs avaient bien besoin de retrouver cette activité quasi-méditative après un an et demi de stress et d'enfermement.
Pour les amateurs de grosses bébêtes exotiques et de vie sous-marine foisonnante et hyper colorée, la Croatie n'est sans doute pas la destination idéale. Ici, les profondeurs regorgent de bestioles beaucoup plus discrètes et moins glamour (nudibranches, murènes, poulpes, poissons pierre...), et la plongée est surtout "paysagère". Quand on ne passe pas son temps à courir derrière les 18 000 formes de vie locales, l'activité devient incroyablement relaxante et permet vraiment de mettre le cerveau en veille pendant près d'une heure. Malgré 22 mois sans enfiler la combi, nous étions fiers de constater que nous n'avions pas tout oublié de nos différentes formations et que nous n'avions pas à repartir de zéro. Un grand merci à toute l'équipe d'Aqualis Dive Center (Rémi, Danilo, Gabriel, Robert, Zsanett et Kiba, le chien-loup qui n'a pas compris qu'elle n'était PAS un bébé labrador) pour cette remise dans le bain (ah ah) tant attendue !
Côté terre ferme, nous avons pour une fois réussi à explorer un peu les environs, même si Hvar est moins une destination culturelle que 100 % jet-set. L'île et sa "capitale" du même nom sont surtout connues pour accueillir les yachts très chers et très impressionnants des célébrités locales et internationales, mais il reste malgré tout de jolies choses à voir, à commencer par la forteresse dite "espagnole" qui domine Hvar (la ville). Ayant suffisamment donné pour la semaine en matière de sport, c'est en voiture que nous nous y rendons, et la vue sur l'archipel Pakleni ("les îles damnées" en croate ; je ne pense pas que ce mot veuille dire ce que vous pensez qu'il veut dire !) depuis les remparts de cette citadelle en fait achevée par les Vénitiens est absolument imprenable.
Dès que l'on quitte le Saint-Tropez croate, l'ambiance se fait un chouia moins touristique et plus "authentique". A Vrboska, un adorable petit port qui évoquerait presque la Bretagne s'il ne faisait pas si chaud, nous croisons une église du 15è siècle plus fortifiée que le donjon de Vincennes, dont le style original fut adopté après une attaque turque. Du côté de Stari Grad (tout simplement "vieille ville" dans l'idiome local), le port de départ et d'arrivée des ferrys, les yachts sont moins grands et les gens qui en descendent jettent moins de billets de banque à droite et à gauche, mais la petite marina avec ses quais au ras de l'eau reste tout de même plus fastueuse que ce dont nous avons l'habitude. Cela dit, le coucher de soleil sur le port est absolument charmant et la glace à la lavande restera un excellent souvenir.
Peu de choses à rapporter concernant cette semaine de "vraies" vacances sur Hvar, mais il faut bien apprendre à se poser vraiment de temps en temps !
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