ENFIN !! Après 17 mois de pandémie et près de deux ans sans voyage, nous voici de retour sur la route ! Le choix de la destination s'est presque imposé de lui-même : pour ce premier road-trip depuis une éternité, il nous fallait un pays offrant à la fois de beaux paysages, de belles visites et de belles plongées. Des critères que la Croatie remplissait parfaitement, en plus d'être un des rares pays à n'avoir jamais fermé ses frontières aux touristes depuis le début de la pandémie. Pass sanitaire en poche, nous avons donc retrouvé les couloirs de Roissy, les files d'attente interminables et les décollages en retard avec beaucoup d'émotion. Bon, d'accord, peut-être pas de l'émotion, mais au-delà de la plaisanterie, même l'atterrissage à Zagreb avec une bonne heure de retard ne nous aura pas particulièrement gênés.
Arrivés trop tard à Zagreb pour profiter de la ville ce premier soir, nous nous contentons d'un repas à emporter récupéré auprès d'un petit restaurant local et dégusté dans notre chambre, en pique-nique. Le lendemain, les choses sérieuses commencent vraiment, avec la découverte du centre historique de la capitale croate. Un peu comme Buda et Pest, Zagreb est née de la fusion de deux "cités" qui se faisaient face et qui ne pouvaient pas se voir en peinture, Kaptol et Gradec. Aujourd'hui, on passe de l'un à l'autre sans faire attention, mais il fut un temps où il ne faisait pas bon traverser le pont qui reliait les deux. En ce 15 août 2021, on ne risque pas vraiment les effusions de sang entre quartiers rivaux, dans la mesure où Zagreb est terriblement vide. Il n'y a que ces imbéciles de touristes pour déambuler dans les rues écrasées de soleil dès 10h du matin ; le local, lui, est plus futé et préfère s'attabler en terrasse.
La cathédrale et bon nombre d'églises du coin étant inaccessibles d'une façon ou d'une autre (travaux, Covid ou messe de l'Assomption), nous nous contentons d'une visite extérieure assez rapide du centre historique. Il faut dire qu'entre invasions, tremblements de terre, incendies et guerres à répétition, il ne reste pas grand-chose de la vieille Zagreb, et que les bâtiments les plus anciens remontent à la fin du 19è siècle. Le principal intérêt de la ville réside dans ses différents "étages", accessibles par des escaliers qui grimpent sec (ou par un funiculaire pour les faibles) et qui permettent de découvrir la ville sous tous les angles. Après presque deux ans d'immobilisme, cette solide grimpette de bon matin et par déjà 27 °C a l'avantage de nous remettre en jambes !
Le tour de la Zagreb historique étant vite fait (et les nombreux musées pas vraiment à notre goût), nous faisons un détour par le grand cimetière Mirogoj. Les Zagrebois ont tendance à le considérer comme un simple parc où venir se promener en famille ou faire son jogging, mais Mirogoj est aussi le lieu de sépulture des grands noms de l'illyrisme (comprendre : un mouvement défendant la langue et la culture des Slaves croatophones au 19è siècle) et un sacré morceau d'architecture, parsemé de tombeaux grandiloquents à la gloire des grandes familles du coin. Pensez Père-Lachaise avec un peu moins de figures connues dans le monde entier dedans. Les allées sont vraiment très jolies et il y aurait moyen de s'y perdre pendant des heures... si le soleil n'était pas si intense et l'ombre, si rare. Nous opérons donc une retraite stratégique vers notre voiture et sa clim tellement bienvenue. Les deux heures les plus chaudes de la journée seront passées bien au frais, sur la route de Rijeka, deuxième étape de notre road-trip.
Rijeka a beau être le premier port de Croatie et la troisième ville du pays, d'un point de vue touristique, il n'y a pas grand-chose à y faire. Il s'agit surtout d'une étape sur la route de l'Istrie, histoire de couper en deux un trajet qui serait un peu long à engloutir en une seule fois (doit-on rappeler qu'il n'y a qu'un seul conducteur dans ce couple ?). La visite à pieds est donc là aussi assez rapide, et, comme à Zagreb, il n'y a pas foule dans les rues. La faute au 15 août, un peu, et à la chaleur, beaucoup, qui a sans doute fait fuir les locaux vers la plage la plus proche. Un peu assommés par les températures excessives nous aussi (l'été n'a commencé à se montrer en région parisienne que deux jours avant notre départ, pas suffisant pour nous réhabituer à la chaleur), nous regagnons notre hôtel pour une petite sieste bien méritée. Se remettre dans le bain du road-trip est plus fatigant que nous ne l'aurions cru !
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