Allez, rien de tel qu'une petite chanson pour bien commencer cette entrée. Comme ça, vous l'aurez dans la tête pendant toute la lecture, un peu comme maman et moi aujourd'hui. Ne me remerciez pas, c'est cadeau :
Comme le laisse entendre cette introduction subtile, nous attaquons ce matin un autre gros morceau du séjour. Ce n'est pas pour rien que la chanson s'intitule "Les Lacs du Connemara" : il y a presque plus d'eau que de terre dans la région ! Le simple fait de rouler sur ces petites routes sinueuses est une aventure sublime. C'est d'ailleurs aussi l'occasion de se rassurer : oui, il y a bien des moutons en Irlande. Jusqu'à présent, nous avons surtout vu passer des vaches, ce qui est assez traumatisant pour le touriste qui se raccroche à ses clichés.
Notre premier arrêt se fait à Kylemore, un immense château victorien entouré de lacs. Construit à l'origine par un riche marchand incapable de refuser quoi que ce soit à sa femme, il a été reconverti en abbaye au début du 20è siècle. C'est aujourd'hui la maison d'une douzaine de bénédictines, qui ont tenu un pensionnat de jeunes filles jusqu'en 2010 et qui s'adonnent aujourd'hui à la confection de chocolat. Autant vous dire qu'il a fallu traîner Marie-Noëlle jusqu'au parking pour s'assurer qu'elle ne restait pas sur place !
Malheureusement, seules quelques pièces du château sont visitables, mais le reste du site vaut largement le déplacement. La balade le long du lac jusqu'à la mini-cathédrale néogothique est très agréable, d'autant qu'il fait nettement moins chaud qu'hier. Là encore, les loutres annoncées jouent les divas, au grand dam des garçons.
A l'autre bout du parc (plus d'un kilomètre de marche, quand même) nous attend le jardin victorien, avec ses fleurs plantée au cordeau et ses jardiniers qui ratissent l'herbe tondue tombée des bordures (un gars pour tondre la pelouse, un pour ratisser et un pour remettre les cailloux en place... On ne s'étonne pas que l'abbaye soit l'un des principaux employeurs du Connemara !). Plus intéressant encore, nous avons l'occasion de visiter la maison du jardinier en chef, véritable résidence de luxe pour l'époque. Quand on pense que les six jardiniers s'entassaient dans une toute petite pièce dans la cabane d'à côté, on se dit qu'il valait la peine de monter en grade !
Evidemment, qui dit "chocolat" dit aussi "visite de la boutique", car il n'est pas question de partir sans avoir testé le travail des religieuses. Verdict : les brownies triples chocolat donnent envie de se faire bénédictine. Une reconversion à envisager pour la retraite...
Une fois le contrôle qualité réalisé, nous rejoignons le parc national du Connemera, à quelques kilomètres de l'abbaye. Pour admirer les superbes paysages de la région, rien ne vaut une petite randonnée. Très motivés, ou complètement inconscients (ou les deux), nous optons pour le chemin qui grimpe jusqu'au sommet de Diamond Hill. 400 et quelques mètres de dénivelé, pour une boucle de 6,7 km, tout de même. Mais ce n'est pas ça qui va nous arrêter, pas plus que les nuages vraiment très bas qui commencent à recouvrir tout le parc.
Le Routard nous annonce une ascension "assez facile", mais nous ne devons pas avoir la même échelle de difficulté ! Il faut tout de même s'aider des mains sur certains passages et les grandes marches ne sont pas de tout repos. Le paysage doit être magnifique, mais malheureusement, nous nous enfonçons de plus en plus dans la brume et les photos deviennent impossibles car il n'y a plus rien à voir ! La visibilité est même tellement réduite que nous nous faisons avoir une première fois, en croyant avoir atteint le sommet alors que nous sommes à peine à mi-parcours ! Impossible de savoir à quelle distance du sommet nous nous trouvons, car on n'y voit pas à plus de cinq mètres.
Et lorsque nous parvenons enfin au sommet, à bout de souffle et en nage, les dieux nous félicitent en ouvrant les vannes ! La descente s'effectue sous une pluie battante et continue qui rend le chemin glissant et vous fait regretter d'avoir enfilé un jean ce matin. Et le pire, c'est que personne ne se plaint ! Au contraire, cette première vraie pluie du séjour (jusqu'ici, il n'a plu que la nuit, avec à peine un petit crachin en journée) arrive exactement dans la région qu'il faut pour ajouter au folklore. Le soleil dans le Connemara aurait presque été inacceptable !
C'est trempés jusqu'aux sous-vêtements que nous rejoignons finalement la voiture, frigorifiés mais contents. Il ne nous reste plus à présent qu'à rejoindre notre étape pour la nuit, Cong. Les routes sont tout aussi minuscules et encombrées de moutons qu'à l'aller, mais cette fois, pour conclure la journée en beauté, les panneaux de circulation sont écrits exclusivement en gaélique ! Heureusement que le nom gaélique de Cong n'est pas loin de la version anglicisée... Ce soir, nous logeons dans le B&B de Patrick et Christina, un couple adorable et très, très bavard. Après toute cette eau, un accueil pareil, ça réchauffe !
Teeeeeerre brûlééééée aux veeeeents...Et lorsque nous parvenons enfin au sommet, à bout de souffle et en nage, les dieux nous félicitent en ouvrant les vannes ! La descente s'effectue sous une pluie battante et continue qui rend le chemin glissant et vous fait regretter d'avoir enfilé un jean ce matin. Et le pire, c'est que personne ne se plaint ! Au contraire, cette première vraie pluie du séjour (jusqu'ici, il n'a plu que la nuit, avec à peine un petit crachin en journée) arrive exactement dans la région qu'il faut pour ajouter au folklore. Le soleil dans le Connemara aurait presque été inacceptable !
C'est trempés jusqu'aux sous-vêtements que nous rejoignons finalement la voiture, frigorifiés mais contents. Il ne nous reste plus à présent qu'à rejoindre notre étape pour la nuit, Cong. Les routes sont tout aussi minuscules et encombrées de moutons qu'à l'aller, mais cette fois, pour conclure la journée en beauté, les panneaux de circulation sont écrits exclusivement en gaélique ! Heureusement que le nom gaélique de Cong n'est pas loin de la version anglicisée... Ce soir, nous logeons dans le B&B de Patrick et Christina, un couple adorable et très, très bavard. Après toute cette eau, un accueil pareil, ça réchauffe !
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