Journée moins riche en étapes que les précédentes, car il
nous faut regagner Reykjavik d'ici ce soir, et ce n'est pas la porte à
côté !
Nous commençons par la ferme de Glaumbær, un corps de bâtiments
en tourbe au toit recouvert d’herbe, construction typique du pays jusqu’au
début du 20è siècle, quand même. Notre première impression est que les maisonnettes
sont bien petites et que les gens qui vivaient là ne devaient pas être
nombreux. Erreur ! Car à l’intérieur, c’est un véritable labyrinthe de
pièces agencées le long d’un couloir qui n’en finit pas. On découvre ainsi une
quinzaine de salles aux rôles bien définis, dont la cuisine, la chambre d’amis,
la salle de classe et… la pièce principale, où la vingtaine de personnes qui
vivait là mangeait, travaillait et dormait (à deux par lit, parce qu’il faut
bien se réchauffer pendant les longues nuits d’hiver islandaises). Rustique
mais très intéressant.
Derrière la ferme se dresse une adorable petite église
typique de la région, où l’on apprend que dans cette paroisse vécut la toute
première femme à avoir traversé l’Atlantique pour s’installer en Amérique. Elle
y donna naissance au premier enfant de souche européenne sur le sol américain.
Pour information, cela se passait au… 11è siècle. Si les Vikings avaient
transmis leurs carnets de voyages au reste du vieux continent, Christophe
Colomb et Amerigo Vespucci se seraient épargné bien des soucis !
Après une expédition épique pour trouver de quoi nous
restaurer, nous nous arrêtons à Deildartunguhver, la plus grande source chaude
du monde, qui débite 180 litres d’eau par seconde à la modeste température de
96 °C. Le site est noyé dans la vapeur et il est difficile d’apercevoir quoi
que ce soit, mais lorsque le vent souffle dans la bonne direction, on peut en
effet voir l’eau jaillir du sol en bouillonnant. Encore une lubie géologique de
l’île !
Un peu plus loin, à Reykholt (ville que nous pensions être
de quelque importance mais qui tient en fait sur deux rues…), nous allons
rendre hommage à Snorri Sturluson, l’auteur de l’Edda, le poème scaldique le
plus célèbre du pays. C’est parfois un peu aride, mais on n’a pas fait mieux en
matière de mythologie et de héros scandinaves. Snorri ayant été l’une des
figures littéraires et l’un des hommes de pouvoir les plus influents d’Islande
(même si tout cela se passait au 13è siècle), l’individu a droit à sa statue et
à un musée qui lui est entièrement consacré. On découvre également un bain d’eau
chaude dans lequel le poète/chef de clan allait régulièrement faire trempette.
Conservé depuis 800 ans, donc. La preuve que les Islandais sont très attachés à
leur histoire.
Pour finir en beauté, et parce qu’on ne se lasse pas des
créations de Dame Nature, nous nous arrêtons à Hraunfossar, nos énièmes chutes
d’eau du séjour. Mais ces chutes ont ceci de particulier qu’elles sortent d’un
champ de lave pour se jeter directement dans la rivière (« torrent
impétueux » serait plus exact). Le spectacle est une fois de plus
magnifique et, en prime, très original : généralement, l’eau et la lave ne
font pas exactement bon ménage !
Nous arrivons à Reykjavik en fin d’après-midi, et le retour
à la civilisation est un peu brutal. Où est passée à la route à une voie ?
Pourquoi il y a plein d’autres voitures ? Elle est où, la nature ?! L’avantage
des vraies villes (c’est-à-dire les villes avec plus d’une rue et d’une
station-service), c’est que nous n’avons que l’embarras du choix pour dîner. Ce
soir, nous optons donc pour un restaurant qui propose de la cuisine presque du
terroir : pâtes aux langoustines et au homard arrivés directement du port,
quelques rues plus loin. Un vrai régal !
Et toujours les photos !
Et toujours les photos !
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