mardi 14 août 2012

Islande, jour 6 - Lac Myvatn-Akureyri


Le lac Myvatn et sa région n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Nous attaquons donc la journée par un arrêt à Goðafoss, les chutes des dieux, ainsi nommées après que l'Islande a décidé d'adopter le Christianisme et qu'un chef de clan a poussé le zèle jusqu'à jeter ses effigies de dieux païens dans la cascade. Thor ne l'ayant pas foudroyé sur place, on peut penser que lui et le reste du panthéon nordique voyaient venir le coup depuis un moment... Il ne s'agit pas de la cascade la plus imposante que nous ayons croisée, mais le site est tout de même très joli – et puis, peut-on réellement se lasser d'un spectacle pareil ?



Nous poursuivons ensuite notre chemin jusqu'à Husavik, capitale européenne de l'observation des baleines, une charmante petite ville colorée aux maisons typiquement islandaises, puis le long de la route 85, seul chemin praticable pour se rendre à Asbyrgi quand on ne roule pas en 4x4. La route est d'ailleurs de loin préférable aux pistes caillouteuses qui s'enfoncent dans les terres, car elle longe la superbe baie d'Husavik, entourée de montagnes aux sommets enneigés. Depuis que nous sommes arrivés, même le temps passé sur la route est un spectacle.

Asbyrgi, c'est un vaste canyon en forme de fer à cheval, aux parois hautes de plus de 90 mètres. La légende veut qu'il s'agisse d'une empreinte de sabot laissée par Sleipnir, le cheval à huit pattes que montait Odin. Il existe aussi une explication scientifique, mais c'est beaucoup moins intéressant que les cheveux divins. La grimpette au sommet des parois nous semble légèrement excessive après le crapahutage d'hier. Aussi, nous nous contentons d'un petit circuit au fond du canyon, qui permet de découvrir un adorable petit lac peuplé de canards (qui passent leur temps les fesses en l'air et la tête dans l'eau) et de prendre un peu de hauteur pour se faire une idée de la taille démentielle du site.



Nous repartons ensuite en direction de Husavik, malgré les protestations de Marie-Noëlle, qui aurait voulu rester sur place et poser ses valises pour une décennie ou deux sur le site de camping. Une fois en ville, nous décidons, sur un coup de tête, de partir observer les baleines sur un ancien bateau de pêche traditionnel islandais. Nous faisons les courses en quatrième vitesse pour déjeuner et, un quart d'heure plus tard, nous voici sur le bateau. Nos deux guides touristiques ainsi que la brochure de l'opérateur nous assurent que nous avons 99 % de chances de croiser des cétacés ; autant dire que nous attendons beaucoup de la balade !

Comme nous le disait notre guide, deux éléments sont essentiels à l'observation des baleines : la patience et la chance. De la patience, nous en avons à revendre. En revanche, aujourd'hui, la chance ne sera pas du tout avec nous : malgré trois heures en mer, nous ne croisons pas le moindre mammifère marin. Une énorme déception ! Ce n'est pas comme si la baie était un zoo où les rencontres avec les baleines étaient garanties, mais après toutes ces belles promesses, la frustration est immense. La balade nous aura tout de même permis de déguster un chocolat chaud et de découvrir Husavik et sa très jolie église depuis la mer, mais c'est une bien faible compensation !



Direction Akureyri, deuxième ville du pays (dix fois moins d'habitants que Reykjavik...), pour notre avant-dernière escale. La ville abrite l'une des rares boutiques de Noël au monde à être ouverte toute l'année. Attention les yeux ! Boules pour sapin, vin chaud, encens, bonbons de Noël, bougies... Tout cela brille de mille feux et l'odeur de cannelle imprègne tout ! C'est terriblement kitsch, mais pour un peu, on aurait envie de décorer le sapin sur-le-champ.



Promis, nous ferons plus sérieux demain !

Peu de photos aujourd'hui...

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