vendredi 25 juillet 2014

Irlande, jour 11 - Cong/Castlebar

La journée commence en beauté, sous le soleil et avec un petit-déjeuner épique préparé par Christina. Proposer des fraises et des bleuets est le meilleur moyen de voir Benjamin dévaliser le buffet !

Au programme de ce matin : visite de Cong. Le village est minuscule et ne figurerait même pas sur la carte si Hollywod ne l'avait pas immortalisé sous le nom d'Inisfree dans le film de John Ford L'homme tranquille, avec John Wayne. Un film tellement culte que le village attire aujourd'hui des cars de Japonais et que le nom de tous les commerces y fait référence. Et pour ceux qui auraient pu passer à côté, il y a même une statue de John Wayne et Maureen O'Hara devant l'office du tourisme :




Notre groupe ne comptant pas de groupies (même si ceux qui ont vu le film l'ont apprécié), nous n'avons pas prévu de visite guidée des lieux du tournage, mais simplement de l'abbaye fondée au 7è siècle, dont les ruines se dressent à côté d'une nouvelle église aux airs de blockhaus de la Seconde Guerre mondiale. Parce que le temps s'y prête, nous optons pour une petite promenade dans le parc autour de l'abbaye... qui se transforme vite en parcours du combattant, car la pluie d'hier a laissé de belles flaques de boue au milieu du chemin. Mais la balade nous aura permis de découvrir une petite tour perdue au milieu des arbres et de monter à son sommet. Cela dit, difficile de profiter du panorama quand la tour ne dépasse pas de la cime des arbres !



L'objectif suivant était de visiter le château d'Ashford, qui servit de décor non seulement pour L'homme tranquille, mais aussi pour Un taxi mauve. Malheureusement, l'accès au parc est payant en été et nous avons dépensé nos derniers euros pour payer le B&B. Et bien évidemment, un village de la taille de Cong ne possède pas de distributeur, aussi touristique soit-il ! Il faudra donc nous contenter de passer devant le château pour rejoindre le site suivant.

Le site en question est Ross Errilly, l'abbaye franciscaine la mieux préservée d'Irlande. Il faut dire qu'elle n'a été abandonnée qu'au 18è siècle, les moines ayant toujours reconstruit après les différents passages des armées de Cromwell. Aujourd'hui, ce ne sont plus que des ruines au bout d'un chemin de terre, perdues entre un champ qui accueille des vaches et un autre avec des moutons. En fait, le cadre vaut autant que l'abbaye elle-même, car notre visite se fait au son des meuglements et des bêlements !



Après le traditionnel passage au supermarché pour le pique-nique, nous nous rendons dans la petite ville de Castlebar. C'est ici qu'un général français remporta une victoire sur les Anglais en 1798, mais il n'y a apparemment que les Irlandais pour s'en souvenir. De nos jours, Castlebar, c'est surtout le Museum of Country Life (musée de la vie rurale), qui fait partie du Musée national d'Irlande et qui présente la vie dans les campagnes de la Grande Famine aux années 50. Et dans certains coins du pays (les îles d'Aran, pour ne pas les citer), la seule différence entre les années 50 et le Moyen-Age, c'est l'existence de photos... On découvre au fil des étages comment vivaient les Irlandais des campagnes d'il y a un siècle (réponse : à peu près comment leurs homologues français, guerre civile en plus), grâce à des reconstitutions, des objets d'époque, des témoignages et des panneaux d'informations extrêmement intéressants. Au dernier niveau est présentée une exposition temporaire sur l'évolution de la police irlandaise. Les garçons ont la possibilité de prendre des photos idiotes et ne s'en privent pas !



Sur ce, il est temps de partir pour notre avant-dernière étape, la ville de Sligo. Nous logeons à nouveau dans une résidence étudiante, et à notre arrivée, nous sommes sidérés par le luxe de l'endroit : notre appartements compte trois chambres avec salles de bains individuelles plus grandes qu'à l'hôtel, un coin/salon cuisine, et surtout, une vue sublime sur le lough Gill. De quoi donner envie à tout le monde de reprendre les études, là tout de suite ! Les photos s'imposent, car sans ça, on ne nous croirait pas !

L'homme et la journée tranquilles.

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