vendredi 10 mai 2024

Italie du Nord, jours 7 et 8 - Le lac de Côme

A chaque journée son thème, et celui du jour sera... "embouteillages". Nous quittons Varèse ce matin en direction du lac de Côme, un trajet qui nous fait longer le lac de Lugano jusqu'en Suisse. Question paysages, on a fait plus laid !! Le passage de la "frontière" (traduction : un drapeau suisse qui claque au vent et un douanier qui regarde passer les voitures) se fait sans problème de notre côté, mais dans l'autre sens, la file de véhicules s'étire sur plusieurs kilomètres – ce qui deviendra un problème récurrent même une fois les roues revenues en territoire italien. Car il y a une différence importante entre le lac Majeur et le lac de Côme : l'escarpement des berges. A Côme, la distance entre les rives du lac et la montagne est très réduite, ce qui se traduit par une petite route. Ajoutez à cela les travaux permanents, les feux de circulation et la foule déjà bien présente, et vous obtenez la recette pour des kilomètres de bouchons. Si la circulation ressemble à ça en basse saison, nous ne voulons pas savoir ce qu'elle donne en plein été !

Après deux bonnes heures de route et un stationnement plus que sauvage (nous ne demandons pas mieux que de trouver un parking payant, mais ils sont pleins !!), nous pouvons enfin découvrir le front de lac de Menaggio, petite station balnéaire qui en jette. Au risque de sonner comme un vieux disque rayé, les vues sur le lac sont à tomber par terre, et si nous avions pu régler la météo nous-mêmes, nous n'aurions pas fait mieux. Les photos se prennent pratiquement toutes seules et nous restons un peu les bras ballants devant tant de beauté.

Deuxième étape du jour (après avoir miraculeusement trouvé une vraie place de parking), Tremezzo et sa Villa Carlotta, une immense villa acquise par un copain de Napoléon au tout début du 19e siècle. On vient moins pour l'intérieur, qui se limite à quelques jolies sculptures et une poignée de pièces meublées en style Empire, que pour les jardins bien abrupts, dont les plantes assez exubérantes font pratiquement office de cadre pour des prises de vue magnifiques sur le lac. Les panoramas depuis l'oliveraie, en particulier, sont de toute beauté, même s'ils se méritent (il n'y a pas grand-chose de plat dans la région).

Nous avions prévu de nous arrêter à Lenno afin d'apercevoir, au moins de loin, cette star du grand écran qu'est la villa Balbianello (vue dans La Chartreuse de Parme pour les gens avec de la culture, et dans l'épisode II de Star Wars pour les geeks), mais il nous est tout bonnement impossible de nous arrêter tant le ballet des voitures est dense. Les 35 km de Lenno à Côme (la ville) nous prennent pas moins de 1h20, dont près de 15 minutes à l'arrêt complet, à attendre que deux camions réussissent à se croiser. Je n'ai pourtant pas souvenir d'avoir vu James Bond coincé dans les embouteillages lorsqu'il prenait des vacances bien méritées à la villa Balbianello dans Casino Royale...

Photos

Mais avec le recul, cette première journée au lac de Côme s'est avérée plutôt positive, car nous avons pu au moins faire quelque chose. La deuxième journée est infiniment plus frustrante, et pour des raisons similaires. En escale à Côme ce matin, nous avions prévu une balade en bateau sur le lac, mais la file d'attente s'élève à vue de nez à deux bonnes heures pour acheter des billets, et ça ne va tout simplement pas être possible. Une promenade sur le lungolago pour compenser ? Il ne faut pas y penser, car une bonne partie est en travaux. Heureusement que le centre historique est choupi et le duomo tout simplement magnifique, avec sa voûte bleu et or et ses orgues grandioses, car il y aurait de quoi être un peu frustrés dans le cas contraire...

Et en parlant de frustration, c'est à peu près tout ce qui nous attend pour le reste de la journée. Notre programme comportait la visite de la station balnéaire de Bellagio, mais après une heure de route et un bon quart d'heure à faire le tour des parkings disponibles, il faut nous rendre à l'évidence : il est là aussi strictement impossible de se garer, que ce soit sur des places "officielles" ou inventées, et nous n'avons plus qu'à rendre les armes et gagner notre logement de Bergame.

Le gros point fort du lac de Côme ? C'est incroyablement beau. Le gros point faible... c'est que le monde entier est au courant.

Photos

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire