Encore une courte journée en perspective : il semblerait que plus on monte dans le nord, plus les visites se fassent rares... Et pour celles qui sont bien au programme, il y a comme un goût de déjà-vu. Nous avions fait une légère overdose de temples au Japon et nous ne sommes pas loin du compte ici. Cela dit, il faut bien reconnaître que les temples de Kamphaeng Phet (ce qui signifie "muraille de diamant" en thaï) ont un petit quelque chose en plus par rapport à leurs homologues d'Ayutthaya ou de Lop Buri : ils sont perdus au milieu de la forêt, voire de la jungle, ce qui donne un petit côté Indiana Jones aux visites du jour.
Wat Phra Kaeo
Nous commençons donc par Wat Phra Kaeo et Wat Phra That, cachés dans un écrin de verdure en plein milieu de la ville. Les deux temples sont situés à proximité de l'autel municipal, et en ce lendemain de Loy Krathong (ou peut-être simplement parce que c'est samedi ; on ne sait pas trop quel jour tombe le week-end dans un pays bouddhiste), tous les habitants de Kamphaeng Phet semblent s'y être donné rendez-vous pour prier. Il nous faut un moment pour comprendre que les automobilistes ne klaxonnent pas pour critiquer la façon qu'a Benjamin de faire ses créneaux, mais bien pour "saluer" l'autel quand ils passent devant. Les temples eux-mêmes nous sont désormais familiers, mais Wat Phra Kaeo a pour lui un ensemble de trois très beaux Bouddhas qui le font sortir du lot. Et de l'ombre. Merci les arbres.
Sanctuaire de Shiva
La carte fournie avec le billet d'entrée des deux wat nous ayant appris l'existence d'un sanctuaire dédié à Shiva (le seul sanctuaire hindou de la ville), c'est là que nous nous rendons ensuite. Bon, pour être honnête, nous y allons surtout parce que la statue donne l'impression d'aimer autant le metal que nous, mais cela nous permet de constater que les offrandes restent les mêmes quelles que soient la religion : en plus de l'encens, bouddhistes et hindouistes déposent des paniers entiers de fruits, de sucreries et de tête de cochon (miam...) au pied des statues pour s'accorder les bonnes grâces des divinités. Dans un pays où les chiens se promènent en liberté, on se demande vraiment comment toute cette nourriture trouve le temps d'arriver au destinataire...
Parc Aranyik
Quelques minutes de route supplémentaires nous conduisent un peu en dehors du centre-ville, où se trouve le parc historique Aranyik. A l'époque où Kamphaeng Phet était encore la capitale du royaume de Sukhothai (avant le royaume d'Ayutthaya, donc, mais on en reparle plus en détails demain), les moines ont préféré s'éloigner de la ville pour construire leurs temples. Vu la taille (monumentale) et le nombre (80 dégagés à l'heure actuelle, et ce n'est pas fini) desdits temples, ils ont plutôt bien fait, car la place allait finir par manquer intra-muros ! Les touristes ne sont pas nombreux et l'endroit respire la tranquillité. Nous optons pour la solution de facilité et faisons la visite en voiture, ce qui nous permet de passer rapidement d'un temple à l'autre. Les principaux, s'entend ; nous n'allons pas faire le tour des 80, certains ne se composant plus de toute façon que de quelques briques. En dehors de quelques Bouddhas ayant miraculeusement résisté aux intempéries et d'une jolie procession d'éléphants autour d'un chêdi, le site vaut principalement pour le cadre : au milieu de ce parc très boisé, on se prendrait presque pour des aventuriers.
Les trompes n'ont pas résisté à l'usure du temps
Il est à peine midi lorsque nous terminons la visite, mais la semaine qui vient de s'écouler a laissé quelques traces : nous ne sommes vraiment pas habitués à une telle chaleur, et en plus d'un gros coup de fatigue, il se pourrait bien que nous ayons attrapé une insolation. Cet après-midi sera donc consacré au farniente. Après une bonne heure de route, nous faisons étape à Sukhothai, ville beaucoup plus touristique à en juger par le nombre d'Européens dans les bars et les restaurants. On espère que cette demi-journée off nous aura requinqués, car il nous reste encore deux jours de pérégrinations avant de poser les valises au paradis...
Encore du temple, toujours du temple !
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