Bienvenue à Veliko Tarnovo (ou Turnovo, selon la translittération), donc : ancienne capitale des tsars bulgares, haut lieu touristique du pays et accessoirement ville d'origine de Danika. La principale attraction de la ville, la forteresse de Tsarevets, étant située juste en face de notre hôtel, ce serait dommage de ne pas commencer nos visites du jour par ça !
Un bout des remparts
D'abord occupée par les Thraces très, très longtemps avant notre ère, la colline de Tsarevets a ensuite vu arriver les Turcs, qui ont construit la forteresse au 5è siècle, puis les Slaves, puis à nouveau les Turcs, puis les puissances politiques et religieuses bulgares, puis re-belote les Turcs qui rasent le tout en 1393. Aujourd'hui, il ne reste plus que des ruines des murs d'enceinte et des bâtiments de l'époque, une tour et une reconstitution de l'église d'origine. Mais les fresques datent de 1985 et font carrément peur, avec leur côté moderne et leurs couleurs très sombres. La balade offre des vues magnifiques sur VT (comme disent les intimes), la rivière Yantra et les montagnes boisées aux alentours. Nous sommes bien contents d'être là à 10h du matin en plein mois d'avril, car le soleil tape déjà dur. On n'ose pas imaginer une visite estivale...
Récupérer notre voiture à l'hôtel pour continuer les visites donne lieu à des manœuvres épiques car il faut faire demi-tour dans une rue minuscule avec d'autres véhicules garés derrière nous. C'est l'occasion pour Benjamin de montrer qu'il n'a pas trouvé son permis dans une pochette suprise !
La petite cathédrale de la rue Ivan Vazov ne mérite même pas de photo tant elle est insignifiante, mais elle nous offre matière à un débat théologique : pas moins de DEUX tableaux montrent Marie mettant au monde Jésus dans un lit avec un toit en dur au-dessus de la tête. Aucune étable à l'horizon, et encore moins d'âne et de bœuf. Encore des scènes coupées dont nous n'aurions pas entendu parler ?!
Après beaucoup de tours et de détours dans la ville pour trouver une place de parking, puis encore quelques tours à pieds dans des rues étroites et pavées, nous trouvons enfin la maison Sarafkina, une maison de style renaissance nationale (après le cours d'histoire d'hier, tout le monde sait de quoi on parle) construite en 1861 par un banquier. A l'intérieur, on découvre un petit musée sur la vie à Veliko Tarnovo au 19è siècle, avec costumes d'époque, vieilles photos (la photographie est arrivée à VT en 1851) et objets de la vie de tous les jours. Comme à Koprivshtitsa, l'agencement de la maison nous étonne : les minuscules pièces de vie sont disposées autour d'un espace central suffisamment grand pour tenir en même temps un bal et un banquet. Le quotidien de l'époque devait être très public !
La jolie rue Samodovska Charshiya, avec ses boutiques de souvenirs et d'artisanat, nous offre une occasion shopping imprévue, puis nous reprenons la voiture pour nous rendre au monastère de Preobrajenie Gospodne (parce que le chemin de randonnée de 6 km, merci mais non merci). Ça devient une habitude, le monastère pour conclure la journée... Comme ces prédécesseurs, celui-ci est perdu au milieu de la montagne et comporte de belles fresques. Il est aussi en moins bon état, mais on ne peut pas tout avoir...
Ce soir et le suivant, nous faisons étape à Roussé (ou Rusé, la translittération n'étant pas une science exacte), à environ 1h45 de route, dans un hôtel au bord du Danube. Sur cette rive, la Bulgarie ; en face, la Roumanie. Heureusement que la vue est jolie car le personnel n'est pas vraiment agréable... Comme nous arrivons sur le coup de 15h, nous en profitons pour prendre un déjeuner tardif et nous reposer. L'exploration de la ville attendra bien demain. Etre en vacances, c'est aussi prendre un peu son temps !
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