Une nouvelle étape dans notre découverte des grandes villes d'Europe : cette semaine, ce sera Naples et ses environs (surtout ses environs, en fait, Naples elle-même servant principalement de camp de base). Il faut bien aller chercher le soleil là où il se trouve encore...
Une fois arrivés dans la capitale de la région Campanie, la première étape consiste à trouver notre hôtel. Pour faire plus authentique, plutôt qu'un taxi, nous prenons un bus qui nous conduit jusqu'à la gare centrale de Naples. Premier contact avec la culture locale : ici, la conduite est un sport de combat et tout les coups sont autorisés. La priorité à droite est un mythe, les feux sont pour les faibles, et le casque est tout bonnement une insulte aux yeux des adeptes du scooter. On se dit d'emblée que pour circuler à pieds dans cette ville sans se faire tuer, il va falloir des yeux derrière la tête.
Après un passage par le métro local et une belle grimpette au sommet d'une des collines de la ville, nous trouvons enfin notre hôtel... au deuxième étage d'un ancien hôtel particulier construit par un prince espagnol il y a pas moins de 400 ans. La première inquiétude passée (oui, le bâtiment est vraiment habité et non, l'hôtel n'a pas mis la clé sous la porte), nous découvrons un petit hôtel de 6 chambres adorable et calme, avec jardin privé et concierge particulièrement bavard (un Néerlandais au nom français qui nous cause en anglais ; c'est beau, l'Europe !).
Quand on vous dit qu'on a eu peur...
Nos valises à peine posées, nous ressortons prendre le pouls de la ville. Première étape : la rue San Gregorio Armeno, célèbre pour ses magasins de santons pas toujours de très bon goût (Berlusconi dans la crèche, non merci). L'objectif est de trouver des santons locaux pour rejoindre la crèche de Marie-Alice, mais a priori, c'est plus facile à dire qu'à faire !
On en mangerait si ce n'était pas de la terre cuite
A proximité de la rue aux santons se trouve l'église San Lorenzo Maggiore, la plus grande église gothique du sud de l'Italie, construite à la demande de Charles d'Anjou aux alentours du 14è siècle. Très abîmée par les tremblements de terre qui secouent régulièrement la ville, l'église est très dépouillée à l'exception de quelques chapelles surchargées, ce qui donne au monument un petit côté schizophrène. Les photos sont censément interdites, mais c'est bien connu, les touristes Français et les règlements, ça fait deux...
Après San Lorenzo, direction la cathédrale de Naples, le Duomo. Ce que nous n'avions pas prévu en réservant notre séjour, c'est que ce mercredi 18 septembre marquerait le début des célébrations en l'honneur de San Gennaro, un martyr qui, selon la légende, se serait battu à mains nues contre des lions (n'essayez pas ça chez vous, c'est un peu dangereux). Nous n'aurions pas pu mieux nous organiser si nous avions décidé de participer à la fête : arrivés en vue du Duomo, nous tombons sur une procession de notables, officiers de police, membres du clergé et figurants en costumes Renaissance. Il y a des bannières, de beaux uniformes, des trompettes et une ambiance très festive. Tout ce beau monde se rend à la cathédrale pour la messe, et il n'est pas question que nous soyons en reste.
Il n'y a qu'un mot pour décrire l'intérieur du Duomo : c'est une merveille. Tout n'est qu'or et marbre blanc, reliques de saints et orgues sublimes, plafonds à caissons et coupole aérienne. La cathédrale étant pleine à craquer de fidèles venus voir le sang de San Gennaro se liquéfier dans sa petite ampoule (ça s'appelle un miracle, on nous dit) et du gratin du clergé (sans rire, il y a l'évêque, dans le lot), nous nous sentons légèrement intimidés et nous sommes même prêts à partir en courant si on nous fait remarquer qu'on dérange la messe. Mais ni les officiels en soutane ni ceux en uniforme ne font de commentaire et nous avons tout le loisir de visiter le Trésor de San Gennaro et le reste de la cathédrale au son des hymnes et des cantiques. C'est la première fois que nous visitons un lieu religieux dans une atmosphère pareille, et une fois passée l'impression de gêner, cela donne à la cathédrale une toute autre dimension.
Une fois sortis du Duomo, l'envie nous prend d'aller voir la mer... qui est en fait totalement invisible, la zone portuaire étant un lieu de travail pas du tout destiné aux touristes. Il est donc temps de penser au dîner. Envie d'originalité, envie de folie, nous allons fêter notre première soirée à Naples avec... une pizza ! On a quand même une sacrée excuse : c'est d'ici que sont parties les premières pizze, et il semble difficile de trouver un meilleur rapport qualité/prix dans toute l'Italie (et par extension dans le monde entier).
Nous n'en avons vu qu'une petite partie, mais nous avons déjà une idée assez arrêtée de Naples : ce n'est vraiment pas une belle ville. La plupart des bâtiments sont délabrés et la plus petite tentative de travaux transforme tout un quartier en cirque romain. Les rues sont sales et une poubelle sur deux déborde sur le trottoir. Il n'y a aucune logique dans l'architecture, et on tombe ainsi régulièrement nez à nez avec des églises là où on s'y attend le moins (coincées entre deux immeubles couverts de fils à linge, la plupart du temps). Sans parler des conducteurs suicidaires, des familles entières juchées sur un seul scooter et du bruit permanent. Mais comme je l'ai dit en introduction, ce n'est pas tant la ville que ses environs qui nous intéressent, et dès demain, nous devrions commencer à voir de très belles choses.
Suivez le lien pour plus de photos.
Une fois sortis du Duomo, l'envie nous prend d'aller voir la mer... qui est en fait totalement invisible, la zone portuaire étant un lieu de travail pas du tout destiné aux touristes. Il est donc temps de penser au dîner. Envie d'originalité, envie de folie, nous allons fêter notre première soirée à Naples avec... une pizza ! On a quand même une sacrée excuse : c'est d'ici que sont parties les premières pizze, et il semble difficile de trouver un meilleur rapport qualité/prix dans toute l'Italie (et par extension dans le monde entier).
Nous n'en avons vu qu'une petite partie, mais nous avons déjà une idée assez arrêtée de Naples : ce n'est vraiment pas une belle ville. La plupart des bâtiments sont délabrés et la plus petite tentative de travaux transforme tout un quartier en cirque romain. Les rues sont sales et une poubelle sur deux déborde sur le trottoir. Il n'y a aucune logique dans l'architecture, et on tombe ainsi régulièrement nez à nez avec des églises là où on s'y attend le moins (coincées entre deux immeubles couverts de fils à linge, la plupart du temps). Sans parler des conducteurs suicidaires, des familles entières juchées sur un seul scooter et du bruit permanent. Mais comme je l'ai dit en introduction, ce n'est pas tant la ville que ses environs qui nous intéressent, et dès demain, nous devrions commencer à voir de très belles choses.
Suivez le lien pour plus de photos.
:D Cool !! Votre voyage semble bien commencer !!
RépondreSupprimerSinon, quand on parle des Santons, on pense surtout d'abord au peuple gaulois !! Ben oui, la Gaule que l'on connaît (pas celle du matin, c'est autre chose ça) ne se limite pas à la seule (mais néanmoins tout à fait exacte) vision de Uderzon et Goscinny. En effet, c'est aussi ceci http://jfbradu.free.fr/celtes/sixiemes/gaule-avant2.gif !! Mais l'essentiel est dit ici : http://www.asterix.com/bd/albs/08fr.jpg (SFHolidays !!)
Par ailleurs, comment ne saviez-vous pas que Saint Janvier, originaire de Naples, était célébré le 19 Septembre !! C'est logique, non ??? :D
En tout cas, ça semble bien se passer votre voyage. Cool :) !! La ville (d'après les photos) semble super chouette et chargée d'histoire. Bon, après le côté anarchique et bordélique (dans le sens premier tu termes surtout) peut aussi avoir son charme...
Enfin, il suffit juste de trouver le petit troquet du coin et vous serrez comme des coqs à pattes !!!!
Profitez bien et bonnes vacances :) !!