jeudi 28 avril 2016

Bulgarie, jour 9 - Plovdiv & Asenovgrad

Il paraît qu'en ce moment, en France, les températures sont négatives et qu'il y a même de la neige dans certaines régions. Pas ici ! Du côté de la plaine de Thrace et des Rhodopes, le printemps est bien installé et a même parfois un petit côté estival. Ce matin, c'est par un temps vraiment idéal (ciel bleu, grand soleil, autour de 18°) que nous attaquons notre découverte de Plovdiv. Les principaux points d'intérêt se trouvant dans une zone piétonne, ça tombe plutôt bien !

Depuis le début du séjour, nous avons constaté que les grandes villes de Bulgarie ne sont vraiment pas agréables à visiter (à l'exception notable de Veliko Tarnovo), mais Plovdiv est l'exception qui confirme la règle. Sa vieille ville, toute en ruelles pavées et en maisons de la Renaissance nationale, est chou comme tout. Il suffit de se balader dans les rues pour trouver une jolie façade, une église sympa ou une statue rigolote.


Le musée ethnographique


Nous avons passé 2h30 à arpenter les rues de la vieille ville en ayant seulement de vagues objectifs en tête. Nous ne voulions pas manquer l'amphithéâtre romain rénové (construit sous l'empereur Trajan) ou les ruines de la citadelle Nebet Tepe (la première fortification de la ville, détruite par les Macédoniens longtemps avant qu'on compte les années en positif), mais beaucoup d'autres sites valent le coup d’œil : l'église des Sts Constantin et Elena est magnifique, et il s'y déroule en prime une messe du Jeudi Saint (pour rappel, Pâques, ici, c'est ce dimanche) ; la tour de l'horloge, la mosquée et les jardins du Tsar Siméon valent aussi le déplacement. C'est un vrai bonheur de se promener au hasard et de découvrir ce qui se cache au détour de la prochaine rue. Les quelques millénaires d'histoire de Plovdiv (c'est l'une des plus vieilles villes du monde, il y avait déjà du monde à l'âge de bronze) en font un beau mélange de cultures : Thraces, Macédoniens, Goths, Huns, Ottomans, Bulgares, tout ce petit monde est passé par là et a laissé une trace plus ou moins importante.


L'amphithéâtre romain


Sans transition et parce que je meurs d'envie de le caser, la rivière qui passe à Plovdiv s'appelle la Maritza. Pas question d'y couper :


C'était la référence franco-bulgare obligatoire du séjour. Pour ceux qui préfèrent les guitares électriques et les voix lyriques, la reprise de Therion est par ici.

Après cette belle marche dans une des rares villes vraiment jolies de Bulgarie, nous reprenons la voiture pour nous rendre à Asenovgrad, une ville minuscule où il ne s'est pas passé grand-chose depuis sa prise par le Tsar Ivan Alexandre en 1364. Mais les paysages sont beaux, et surtout, il y a une forteresse médiévale, reconstruite par le Tsar Ivan Assen II (d'où le nom de la ville) en 1230. La forteresse elle-même ne paie pas de mine et ressemble plus à une grosse église massive qu'à une place forte, mais le décor dans lequel elle est plantée est assez hallucinant : ce sont à peu près les mêmes montagnes Volvic qu'hier à Shipka, mais dans une version plus escarpée et menaçante. La présence de ce gros cube de pierre au milieu rend le tout vraiment impressionnant.



A l'intérieur, les fresques sont dans un sale état, mais après tout, ce n'est pas vraiment pour ça qu'on est là. Un peu plus loin sur le sentier, au beau milieu des arbres, on trouve la toute petite chapelle St Atanase, dont la porte d'entrée riquiquite évoque carrément Alice au Pays des Merveilles. C'est sans doute la plus grande concentration d'icônes et de bidules qui brillent dans un même espace depuis le début du voyage...



Crapahuter sous le soleil, ça fatigue, et même s'il est encore tôt, nous concluons la journée et allons poser nos valises dans notre adorable hôtel de trois chambres à Asenovgrad, où nous attend une bouteille de vin pétillant en guise de cadeau de bienvenue. En pensant très fort aux Français qui gèlent, on ouvre la fenêtre de la terrasse, on laisse entrer le soleil et on déguste !

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