Dernier jour oblige, nous nous accordons la première grasse matinée du séjour. Nous avions à l'origine prévu une excursion à Kamakura, une ville où les temples poussent comme des champignons, mais le site est à une heure de train de Tokyo et nous n'avons tout simplement pas le courage d'y aller. Ce ne sont de toute façon pas les temples qui ont manqué pendant ces trois semaines !
À la place, nous préférons boucler quelques étapes inachevées, à commencer par l'Université de Tokyo : lors de notre tout premier jour, Benjamin avait été frustré de ne pas trouver le bâtiment qu'il cherchait (présent dans Love Hina, comme le Budokan d'hier), mais après avoir interrogé le tout-puissant Google, nous l'avons enfin localisé. Sauf que le bâtiment en question disparaît sous les échafaudages. Mauvais karma, quand tu nous tiens...
À quelques stations de métro de là, retour à Akihabara. Nous n'avons pas trouvé le quart de la moitié de ce que nous cherchions hier, et il y a des gens à ne pas décevoir. Là encore, c'est grâce à Google (et au sens de l'orientation de Benjamin qui continue de fonctionner malgré la fatigue) que nous trouvons un magasin de mangas qui propose enfin ceux que nous cherchons. Pas de maid café aujourd'hui, nous avons eu notre dose de rose pour les deux décennies à venir !
Dernier arrêt après le déjeuner : le musée national de Tokyo, idéal pour occuper trois bonnes heures avant d'aller prendre l'avion. Ce n'est pas exactement le Louvre, mais il y a tout de même de belles choses à voir, à commencer par la Galerie du trésor d'Horyu-ji. Horyu-ji, ce sont les fameux plus vieux bâtiments en bois du monde que nous avons visité à côté de Nara il y a une dizaine de jours. Il faut croire que le trésor (des statues de Kannon, surtout) est plus en sécurité dans un bâtiment moderne avec détecteurs de fumée et extincteurs que dans un temple qui peut brûler à tout moment !
Direction ensuite la "galerie japonaise" pour une découverte accélérée de l'art et de la culture locaux, de l'introduction du bouddhisme au 6è siècle à la Seconde Guerre mondiale. Il y en a pour tous les goûts : les habituels Bouddhas en bois qui n'ont jamais vu une termite en 1 500 ans, de très beaux katanas, des armures aux casques franchement douteux, des portes peintes, des peintures sur soie... Un résumé rapide et complet de tout ce qui a fait et fait encore le Japon.
Quelques photos supplémentaires.
Lorsque nous quittons le musée (en mode zombie, il y a longtemps que nos cerveaux ont cessé de fonctionner), c'est pour regagner notre hôtel à Asakusa et récupérer nos valises. Nous avons de la chance, la ligne de métro la plus proche nous conduit directement à l'aéroport de Narita. 1h15 de trajet, tout de même... Et nous avons encore près de 24 heures d'avion (et d'attente à l'aéroport) avant de rentrer au bercail. Sans doute la partie la moins agréable de nos voyages !
Conclusion
On peut dire sans trop exagérer que ce voyage aura été mémorable et riche d'enseignements. On rentre avec un gros paquet de souvenirs et une liste de choses à refaire d'ici quelques années pour en profiter dans de meilleures conditions (des temples pas démontés, d'autres temples moins Ikéa, des châteaux sans échafaudages...).
Quelques points plus précis en vrac :
- La barrière de la langue est toujours présente, même si les gens sont adorables et se mettent en quatre pour vous aider. On pense encore à ce couple qui nous a remis sur la bonne route, le jour où nous avons pris possession de la voiture, de façon totalement désintéressée et en ayant seulement compris le nom de la ville que nous cherchions.
- Le Japon n'est pas l'ami de la voiture. Mais alors vraiment pas. Devoir payer le parking à l'hôtel, c'est un peu douloureux.
- La nourriture japonaise, c'est bien, c'est bon, mais au bout de trois semaines, ce n'est plus possible. Nous sommes tellement carencés en sucre, fibres, fruits/légumes et calcium que nous sommes prêts à tuer pour un combo steak/haricots avec yaourt en dessert. Cela dit, deux kilos en moins chacun, ça compense !
- Les Japonais sont fous et ont la manie de la reconstruction et du déplacement. Il n'y a pas un édifice dans ce pays qui soit d'origine ou à son emplacement de départ.
- Tout a un sens, qu'il s'agisse du nom d'un lieu, de son emplacement, de son orientation, etc. Évidemment, pour en profiter pleinement, il aurait fallu parler japonais. Et mieux comprendre le bouddhisme et le shintoïsme. Mais ça, on a vraiment eu du mal : plus on en apprenait, moins c'était clair !
- Nous savons désormais reconnaître deux kanjis ("rivière" et "montagne") et deux mots complets ("entrée" et "sortie"). Ouais, vive nous ! Encore un petit effort et on pourra bientôt lire Murakami dans le texte !
À quelques stations de métro de là, retour à Akihabara. Nous n'avons pas trouvé le quart de la moitié de ce que nous cherchions hier, et il y a des gens à ne pas décevoir. Là encore, c'est grâce à Google (et au sens de l'orientation de Benjamin qui continue de fonctionner malgré la fatigue) que nous trouvons un magasin de mangas qui propose enfin ceux que nous cherchons. Pas de maid café aujourd'hui, nous avons eu notre dose de rose pour les deux décennies à venir !
Dernier arrêt après le déjeuner : le musée national de Tokyo, idéal pour occuper trois bonnes heures avant d'aller prendre l'avion. Ce n'est pas exactement le Louvre, mais il y a tout de même de belles choses à voir, à commencer par la Galerie du trésor d'Horyu-ji. Horyu-ji, ce sont les fameux plus vieux bâtiments en bois du monde que nous avons visité à côté de Nara il y a une dizaine de jours. Il faut croire que le trésor (des statues de Kannon, surtout) est plus en sécurité dans un bâtiment moderne avec détecteurs de fumée et extincteurs que dans un temple qui peut brûler à tout moment !
Direction ensuite la "galerie japonaise" pour une découverte accélérée de l'art et de la culture locaux, de l'introduction du bouddhisme au 6è siècle à la Seconde Guerre mondiale. Il y en a pour tous les goûts : les habituels Bouddhas en bois qui n'ont jamais vu une termite en 1 500 ans, de très beaux katanas, des armures aux casques franchement douteux, des portes peintes, des peintures sur soie... Un résumé rapide et complet de tout ce qui a fait et fait encore le Japon.
Quelques photos supplémentaires.
Lorsque nous quittons le musée (en mode zombie, il y a longtemps que nos cerveaux ont cessé de fonctionner), c'est pour regagner notre hôtel à Asakusa et récupérer nos valises. Nous avons de la chance, la ligne de métro la plus proche nous conduit directement à l'aéroport de Narita. 1h15 de trajet, tout de même... Et nous avons encore près de 24 heures d'avion (et d'attente à l'aéroport) avant de rentrer au bercail. Sans doute la partie la moins agréable de nos voyages !
Conclusion
On peut dire sans trop exagérer que ce voyage aura été mémorable et riche d'enseignements. On rentre avec un gros paquet de souvenirs et une liste de choses à refaire d'ici quelques années pour en profiter dans de meilleures conditions (des temples pas démontés, d'autres temples moins Ikéa, des châteaux sans échafaudages...).
Quelques points plus précis en vrac :
- La barrière de la langue est toujours présente, même si les gens sont adorables et se mettent en quatre pour vous aider. On pense encore à ce couple qui nous a remis sur la bonne route, le jour où nous avons pris possession de la voiture, de façon totalement désintéressée et en ayant seulement compris le nom de la ville que nous cherchions.
- Le Japon n'est pas l'ami de la voiture. Mais alors vraiment pas. Devoir payer le parking à l'hôtel, c'est un peu douloureux.
- La nourriture japonaise, c'est bien, c'est bon, mais au bout de trois semaines, ce n'est plus possible. Nous sommes tellement carencés en sucre, fibres, fruits/légumes et calcium que nous sommes prêts à tuer pour un combo steak/haricots avec yaourt en dessert. Cela dit, deux kilos en moins chacun, ça compense !
- Les Japonais sont fous et ont la manie de la reconstruction et du déplacement. Il n'y a pas un édifice dans ce pays qui soit d'origine ou à son emplacement de départ.
- Tout a un sens, qu'il s'agisse du nom d'un lieu, de son emplacement, de son orientation, etc. Évidemment, pour en profiter pleinement, il aurait fallu parler japonais. Et mieux comprendre le bouddhisme et le shintoïsme. Mais ça, on a vraiment eu du mal : plus on en apprenait, moins c'était clair !
- Nous savons désormais reconnaître deux kanjis ("rivière" et "montagne") et deux mots complets ("entrée" et "sortie"). Ouais, vive nous ! Encore un petit effort et on pourra bientôt lire Murakami dans le texte !
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