jeudi 2 novembre 2017

Thaïlande, jour 4 - Ayutthaya

Après le petit-déjeuner dans l'hôtel le plus chou du monde, dans une maison sur pilotis au milieu des nénuphars, nous prenons la direction du parc historique d'Ayutthaya, un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco et qui regroupe les vestiges de quelque 400 temples. Un nombre ahurissant qui s'explique par l'histoire de la ville : fondée en 1350, Ayutthaya fut la capitale du royaume de Siam pendant un peu plus de 400 ans (Bangkok n'a été fondée qu'en 1782 par le premier roi de la dynastie Chakri, celle avec tous les Rama, encore sur le trône aujourd'hui). Les Birmans ont rasé le tout en 1767, mais les ruines ont été très bien réhabilitées. Différence d'âge oblige, la visite de ces vestiges-là fait beaucoup moins travailler l'imagination qu'en Grèce...

Wat Phra Si Sanphet

Les ruines sont éparpillées dans toute la vieille ville, et il faut cibler les visites si on ne veut pas y passer le reste du séjour. Nous nous concentrons donc sur les six principaux, Wat Phra Si Sanphet, Wat Ratchaburana, Wat Mahathat, Wat Phra Ram, Wat Chai Whattanaram et Wat Yai Chai Mongkhol (victoire, j'ai juste mis cinq minutes à écrire six noms ; mais maintenant qu'ils sont écrits une fois, je peux me contenter d'un copier-coller pour la suite !). Je ne vais pas entrer dans les détails de chacun, ce serait fastidieux et répétitif, mais pour résumer, disons que nous sommes plus qu'impressionnés, à la fois par l'ampleur des travaux effectués pour reconstituer ces mastodontes et par ce que les Siamois étaient capables de créer.

Wat Chai Whattanaram

Tous les temples historiques sont en brique rouge et construits sur le même modèle : il y a des chedî, des stupa et des Bouddhas un peu partout, le tout à une échelle absolument écrasante. Même la disposition des différents monuments ne change pas tant que ça, et pourtant, ils arrivent tous à avoir une identité propre qui permet de les distinguer assez facilement sur les photos. On ne sait pas trop comment ils font et on saurait encore moins expliquer notre ressenti, mais on peut affirmer que nous n'avons pas visité six fois la même chose. Si les temples du centre historique ne sont pas très éloignés les uns des autres et peuvent se visiter à pieds, nous sommes bien contents d'avoir une voiture à disposition pour nous rendre aux plus éloignés : il fait une chaleur suffisante pour cuire un œuf sur le capot et on n'aimerait pas être à la place des touristes qui ont loué des vélos pour passer d'un site à l'autre.

Wat Phra Ram

Outre les monumentales vieilleries, nous nous arrêtons également dans deux temples plus modernes, Wat Kasattrathirat (c'est récent, ça rutile, mais à part quelques Bouddhas, il n'y a rien à voir) et Wat Phanan Choeng, qui vaut la peine pour son énorme Bouddha en brique (dorée, faut pas abuser) de 19 m de haut et ses... 48 000 mini-Bouddha dans des niches sur les murs. A notre grande surprise, les fidèles appliquent eux-mêmes des feuilles d'or sur des statues plus petites un peu partout dans le temple. On comprend mieux pourquoi on avait parfois l'impression que Bouddha pelait : poser de la feuille d'or correctement, ce n'est pas donné à tout le monde !

Wat Phanan Choeng

En milieu de journée, alors que nous cherchons un marché flottant qui n'est manifestement animé que le soir, nous tombons sur une espèce de bazar de la prière, ou de fête foraine religieuse, au choix. Honnêtement, on ne sait pas comment le qualifier autrement... Entre les statues grandeur nature d'Iron Man ou de Dark Vador, on trouve suffisamment de Bouddhas pour remplir tous les temples de la ville et des squelettes qui disent bonjour à la thaïe, les mains jointes, le tout dans des odeurs d'encens à tourner la tête. Tout étant indiqué en thaï, nous n'avons aucune idée de ce dont il s'agit, et c'est bien dommage, car ce grand n'importe quoi aurait mérité une explication. Enfin, dernière information capitale de la journée, qui fera mieux sous forme de photo :


ON A VU DES ÉLÉPHANTS. Des vrais, cette fois, pas les bestioles célestes à trois têtes d'hier. Des éléphants tout en chair, en os, en trompe et en défenses, qui baladent des touristes et qui barrissent quand ils se croisent dans la rue. On aurait bien profité d'une balade nous aussi, mais nous avons eu notre content de soleil pour la journée et nous ne sommes pas sûrs de pouvoir en supporter beaucoup plus. Enfin, quand je dis "nous", c'est surtout "je" : malgré le chapeau vissé sur la tête en permanence, le coup de chaleur n'est pas bien loin, et la clim l'emporte sur les pachydermes.

Ce soir, direction Lop Buri, où se tient manifestement une sorte de festival, avec procession et tout le tremblement, qui bouche entièrement la grande artère du centre-ville. Les Occidentaux doivent se faire tellement rare dans le coin que les tenanciers du restaurant où nous allons dîner nous font poser pour la photo. Bon, on préfère qu'ils réagissent comme ça plutôt que de nous jeter des cailloux...

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