lundi 25 avril 2016

Bulgarie, jour 6 - Varna

Attention, le résumé que vous vous apprêtez à lire est particulièrement creux. Il faut dire que la journée d'aujourd'hui a été plutôt pourrie... et je vous prie de croire que ce n'est pas le mot que nous avons employé entre nous, mais j'essaie de rester polie sur ce blog !

Notre périple du jour commence... dans la voiture. Ben oui, il faut bien continuer notre route, et ce matin, nous nous rendons à Varna, sur les rives de la mer Noire. En été, l'endroit devient à peu près aussi peuplé que la Côte d'Azur, mais en cette saison, les touristes se font encore désirer. Après un peu plus de 2h de route, nous nous arrêtons devant la cathédrale de l'Assomption. Pour la petite histoire (je ne fais pas assez de minutes culture, ces derniers temps), c'est la deuxième plus grande du pays et il s'agit d'une copie de celle de St-Pétersbourg. A l'intérieur, on commence à connaître la chanson : beaucoup d'or, des icônes qui brillent et de belles fresques partout. Comme il s'agit tout de même de la cathédrale de l'Assomption, Marie est à l'honneur. Ne l'appelez pas "la Vierge", les Orthodoxes ne sont pas d'accord...



Le Petit Futé qualifiant le parc maritime de Varna de "superbe", on a un peu peur de ce qu'on va découvrir, mais on veut bien le tenter quand même. Sachant qu'il a tout de même été dessiné par le jardinier responsable de l'aménagement de Schönbrun et du Belvédère de Vienne, on se dit que ça part sur de bonnes bases. Sauf que nous n'avons pas dû atterrir dans la partie la plus intéressante du parc, car ce n'est pas très vivant, et comme trop souvent dans ce pays, les constructions sont régulièrement laissées à l'abandon. En prime, les ouvriers qui construisent à la chaîne des hôtels sur la plage nous bouchent la vue sur la mer... Il y en a au moins deux à qui cette visite aura profité : deux petits chats à qui Benjamin laisse les restes de charcuterie achetés hier au supermarché. La balade n'est pas perdue pour tout le monde !


En voilà une qui aura beaucoup de bonheur et de prospérité...


Prochain arrêt : le palais présidentiel d'Euxinograd. Enfin, si on arrive à le trouver... Les indications du guide sont minimalistes et le GPS n'aide pas. Finalement, c'est Benjamin, qui mérite plus que jamais son surnom de GPS humain, qui finit par le trouver. Comme ça, au hasard, et du premier coup, quelque part sur la route qui longe la mer. Ce serait formidable si le palais n'était pas ouvert uniquement sur réservation, et si le site Internet utilisé pour organiser le programme mentionnait ce petit détail... Nous repartons donc sans visite et échouons dans un centre commercial pour déjeuner. L'objectif était d'acheter de quoi manger au supermarché, comme hier, mais avec la chance que nous avons aujourd'hui, c'est évidemment le seul magasin fermé du centre ! Nous nous rabattons donc sur l'un des restaurants et finissons le repas avec un passage par un stand de bonbons. C'est que ça a le bec sucré, les garçons...

Le monastère troglodyte du coin étant fermé le lundi (quand je dis "journée pourrie", je pèse vraiment mes mots), nous nous mettons en recherche de Pobiti Kamani, la forêt pétrifiée. Sans trop exagérer, on peut affirmer qu'en comparaison, la quête de l'Anneau était une promenade de santé. Il n'existe absolument AUCUNE indication à moins d'un kilomètre du site et les coordonnées GPS fournies par Google sont, comme à Sofia, fausses. Grâce aux bases de bulgare de Pierre et à une mamie serviable, nous finissons par trouver le chemin après plus d'une heure de recherches et deux enjoliveurs sacrifiés à un énorme trou dans la chaussée. S'arrêter sur le bord de la route pour aller récupérer des enjoliveurs est une expérience inédite pour tout le monde ; heureusement que c'est ce qu'il y a de plus facile à remettre sur une voiture...



La forêt pétrifiée, c'est une formation géologique vieille d'environ 50 millions d'années, composée de pierres fossilisées qui forment à certains endroits des colonnes de 6 m de haut et de 3 m de large. Si vous vous demandez quelle est l'origine du phénomène, vous n'êtes pas les seuls : les scientifiques qui se sont penchés sur le sujet sont incapables de se mettre d'accord. L'explication la plus populaire veut qu'une mer ait autrefois recouvert cette région, puis se soit retirée en laissant derrière elle des colonnes peut-être dues à l'érosion, ou peut-être à des organismes vivants (algues ou coraux). Ou sinon, il y a l'explication de Benjamin : une intervention alien. En résumé, en 2016, Mère Nature garde encore quelques secrets, et c'est tant mieux.


Pour le coup, le cercle n'est pas naturel ! 


Avec le sable sous nos pieds, la maigre végétation et ces blocs de pierre qui sortent du sol, on se croirait sur la Lune. On a beau savoir que la route et la civilisation sont juste derrière, c'est une sensation un peu étrange. Le pays espère manifestement que l'UNESCO classe la forêt dans les années à venir ; ce ne serait pas du luxe pour les touristes, on pourrait espérer quelques panneaux indicateurs pour éviter de tourner en rond pendant des heures ! (Quoique, après l'expérience Ivanovo hier, rien n'est moins sûr...)

Frustrés et fatigués, nous allons finalement nous installer à l'hôtel... où on nous apprend que la piscine dans laquelle nous avions espéré faire trempette est fermée. Non, décidément, Murphy nous aura suivis à la trace, aujourd'hui !

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