jeudi 21 avril 2016

Bulgarie, jour 1 & 2 - Sofia

Comme promis lors du voyage précédent, on reprend la route ! Cette fois-ci, nous sommes en Bulgarie, pour rendre visite à Pierre, qui a quitté l'Irlande il y a un an et vit désormais à Sofia. Typiquement le pays que je n'aurais jamais mis sur ma PAV (Pile A Visiter), merci mon frère de nous faire voir de l'Europe !

Nous sommes techniquement arrivés hier, mercredi 20 avril, mais la journée était trop courte pour mériter sa propre entrée de blog. Arrivée à Sofia aux alentours de 16h, nous avons ensuite mis beaucoup de temps à récupérer notre voiture... et encore plus à nous sortir des embouteillages monstres qui empoisonnent cette ville. Au moins, Benjamin, encore une fois conducteur, aura eu un aperçu de la conduite à la bulgare : pensez Place de l'Etoile à la puissance Naples. Les clignotants sont pour les faibles, le nombre de voies sur la route aussi, et les priorités à droite tiennent plus de la priorité à qui ira le plus vite. Benjamin s'amuse beaucoup. Les trois passagers de la voiture ont peur.

Mercredi a surtout été l'occasion de découvrir l'appartement de Pierre et de rencontrer sa copine Danika. Après un dîner en famille à l'Hippopotamus local et un rendez-vous pris pour le lendemain matin, retour à l'hôtel.

C'est jeudi que les choses sérieuses commencent. Le programme d'hier aurait dû être consacré à la visite de Sofia, mais faute de temps, il faudra remettre ça au dernier jour de notre séjour. Ce matin, nous allons nous mettre au vert du côté du Vitocha, la montagne qui surplombe Sofia. Nous commençons par l'église de Boyana, toute perdue au milieu de la banlieue, et qui ne paie pas de mine mais qui est en fait couverte de fresques du sol au plafond. Bon, il faudra nous croire sur parole, parce que les photos de l'intérieur sont interdites...



Dédiés aux saints Nicolas et Pantéleïmon (inconnu au bataillon, lui), l'église a été construite au milieu du 10è siècle, agrandie une première fois au 13è et une deuxième fois au 19è. La dernière partie n'a aucun intérêt, mais les deux autres sont assez impressionnantes. Les peintures orthodoxes sont souvent assez figées, mais pour celles-ci, c'est tout le contraire : il y a de l'expressivité et même une sacrée différenciation dans les visages. La partie la plus ancienne de l'église montre des scènes de la Bible classiques (crucifixion, Cène...), ainsi que ce que nous avons baptisé des "scènes coupées" : Jésus qui descend en Enfer chercher Adam, Eve et Caïn, on n'en avait jamais entendu parler avant aujourd'hui ! Il y a des épisodes curieux chez les orthodoxes...



Pour la prochaine étape du programme, les choses se compliquent un peu. Le guide touristique ne donnant pas d'adresse précise pour le monastère de Dragalevtsi, nous avons tenté les coordonnées GPS. Manque de chance, Google Maps s'est méchamment planté et nous nous retrouvons donc au milieu de nulle part. Si nous avions regardé le plan du guide et/ou recherché les points d'intérêt du GPS plus tôt, nous n'aurions pas eu à faire le chemin en sens inverse et à subir à nouveau les horribles embouteillages sofiotes (il y a du monde partout et tout le temps, dans cette ville). 1h30 de perdue par la faute de Google... Mais les problèmes ne s'arrêtent pas là : une fois le site du monastère vaguement repéré, le GPS décide de nous faire emprunter les pires routes qui soient. Nous nous retrouvons donc à faire les derniers kilomètres à pied dans le parc national du Vitosha (en demandant notre chemin à chaque personne croisée, car RIEN n'est indiqué). On dira que ça aurait pu être pire, on aurait pu avoir de la pluie au lieu d'un grand soleil...



Au bout d'une belle grimpette, nous trouvons enfin le monastère (dernière relique des 14 monastères qui "peuplaient" le mont Vitocha à l'époque du deuxième royaume bulgare), véritable havre de paix où on n'entend que les oiseaux chanter. Il n'y a pas grand-chose à voir, mais les quelques icônes et la tranquillité valaient bien tout ce mic-mac de déplacements.



Pour nous récompenser de ce périple, sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans le seul restaurant du coin. Plus typique, tu meurs : dans cet ancien moulin à eau, les serveurs portent des uniformes aux couleurs de la Bulgarie, il y a des costumes traditionnels aux murs et la carte est 100 % bulgare. Tout le monde en profite et commande de bons petits plats bien d'ici, avec du sirop de sureau pour faire passer le tout (drôlement bon, ça).



Les visites du jour sont terminées (pour la partie "balade dans le parc du Vitocha", on a donné, merci), mais pas la journée elle-même, car il faut maintenant rejoindre notre étape, Koprivshtitsa. Techniquement, ce n'est qu'à une centaine de kilomètres de Sofia, mais le trajet dure 2 heures... car une partie des routes est dans un état absolument incroyable. Ce ne sont plus des nids-de-poule qui trouent la chaussée, mais des nids d'autruche, voire de ptérodactyle, comme dirait Pierre ! Les pneus et les amortisseurs sont mis à très, très rude épreuve. Cela dit, c'est l'occasion de découvrir une Bulgarie montagneuse superbe, très loin de la tristesse de Sofia. Koprivshtitsa est un village traditionnel chou comme tout, que nous découvrons au cours d'une balade dans les rues avant d'aller dîner (et c'est reparti pour le 100 % typique).


Il y a un petit côté village japonais...


Pour les maisons-musées qui font l'intérêt du coin, on se revoit demain !

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