lundi 7 mars 2016

Budapest, jour 4 - Erzsébetvaros

Dernier petit-déjeuner au New York Café, et pour fêter ça, champagne ! Autant je pourrais me faire aux œufs brouillés et au bacon le matin, autant le combo champagne + saumon à 9h, ce n'est vraiment pas génial... Mais au moins, on pourra dire "je l'ai fait" !

Fin des visites avec un petit tour sous la pluie dans Erzsébetvaros, quartier juif historique de Budapest. Destination : la plus grande synagogue d'Europe et la deuxième plus grande du monde. Si vous pensez que la première se trouve à Jérusalem, c'est raté ! Il s'agit en fait du temple Emanu-El de New York. C'est d'ailleurs grâce aux dons de Juifs américains pleins aux as, comme Estée Lauder ou Tony Curtis, que la synagogue de la rue Dohany a été reconstruite après la chute du communisme. J'avais prévenu que je faisais une minute culture par jour, maintenant...



C'est la première fois que nous posons le pied dans une synagogue, et nous sommes un peu surpris d'y trouver de telles similarités avec une église. Après explication de la guide, c'est tout à fait normal : construite selon les plans d'un architecte chrétien, la synagogue ressemble à une cathédrale à l'intérieur (avec chaires qui ne servent à rien et maître-autel au look très catholique) et à un bâtiment mauresque ou byzantin à l'extérieur. Un vrai symbole du rassemblement religieux, et personne n'y a trouvé à redire à l'époque de la construction, au milieu du 19è siècle. En revanche, même si l'architecture est inhabituelle, on ne déroge pas aux traditions, et ces messieurs doivent se couvrir la tête en entrant. Benjamin finit par renoncer à la kippa en papier qui refuse de rester en place pour mettre sa capuche. Moins pratique pour entendre la guide, mais aussi moins contrariant pour admirer le plafond peint !



En plus de la synagogue elle-même, la visite comprend un passage par le musée juif, où on découvre des objets liturgiques et un résumé en photos de l'invasion nazie, et un cimetière/mémorial, où sont enterrés certains des Juifs morts dans le ghetto de Budapest. On apprend entre autres que 90 % de la population juive de Hongrie, soit 600 000 personnes, a été décimée en un temps record, les Nazis ayant commencé les déportations "seulement" en mars 1944.



Le mémorial, un saule pleureur en métal, est quant à lui dédié à Raoul Wallenberg, un diplomate suédois qui distribua de faux passeports aux Juifs et fut ensuite exécuté par les Russes pour sa peine. Cette visite est follement riante, mais pour finir sur une note positive, on signalera que la communauté juive de Budapest est aujourd'hui la plus importante d'Europe après Paris. Prends ça dans les dents, SS-Obersturmbannführer Eichmann.



Sortis de la synagogue, toujours sous la pluie, nous prenons la route de la place Vörösmarty, où chaque touriste qui se respecte est censé se rendre lors de son passage à Budapest, mais la statue du poète national est couverte par une grosse bâche qui dégouline. Tout ça pour ça, c'est un peu vexant... Il ne nous reste plus qu'à rentrer à l'hôtel pour attendre la navette de l'aéroport et à remercier Saint-Etienne que la pluie se soit invitée seulement le dernier jour. Nos visites de samedi et dimanche auraient été beaucoup moins agréables avec toute cette eau !


Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre quand nous avons décidé de passer un week-end à Budapest, mais nous avons été très agréablement surpris. Cette ville offre une belle leçon d'histoire et des visites très variées. On vous conseille le déplacement, mais peut-être en été, quand il y a de la vie aux terrasses des cafés !

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