mardi 22 juillet 2014

Irlande, jour 8 - Limerick/Falaises de Moher

Encore une journée bien remplie en perspective ! Nous commençons notre découverte de Limerick (troisième ville de République d'Irlande après Dublin et Cork) par le château du Roi Jean. Oui, celui de Robin des Bois, oui. Bon, le bonhomme n'a jamais mis les pieds dans le château, mais il était à l'époque de la construction (13è siècle) intendant des Anglais en Irlande. Ceci explique donc cela.



Comme à Waterford, nous avons droit au fameux audio-guide automatique, mais il fonctionne beaucoup mieux ici. La muséographie du château est fascinante et on pourrait passer une bonne journée à tout explorer. L'histoire de la ville est retracée depuis les Vikings jusqu'au 17è siècle par des panneaux interactifs, des films, des jeux, des acteurs qui se mettant dans la peau de personnages de l'époque pour raconter leur quotidien... Dans la partie consacrée aux deux sièges de Limerick, en 1651 et 1691, les garçons ont même la possibilité de tirer au canon sur des mini-remparts ! Dans la cour, ce sont de vraies gens en costumes qui nous accueillent dans la forge ou sous des abris de fortune pour nous parler de "leur vie" pendant les différents sièges. Un musée vraiment bien fait ; on aurait aimé avoir plus de temps pour tout explorer !



Notre prochaine étape, le château de Bunratty, se situe à 15 km de Limerick. Beaucoup de châteaux dans la journée, me direz-vous ; oui, mais celui-là n'a pas grand-chose à voir avec ceux que nous avons déjà visités ! Plus de la moitié du site est consacrée à la reconstitution d'un village irlandais du 19è siècle, avec ses fermes, ses moulins à eau, son église et ses maisons bourgeoises. Il y a même des animaux un peu partout pour faire plus vrai (cochons, ânes, cerfs et poules marchent aussi bien sur les petits que sur les grands) ! Les visiteurs sont invités à entrer dans chaque bâtiment pour découvrir la vie de l'époque, y compris dans la reproduction de la maison qui vit naître la plus célèbre marque de glace irlandaise ! La grande rue du village ne comporte quant à elle que des boutiques, mais la reconstitution est là aussi très réussie.

Mon nouveau bureau, dans Bunratty House

Le château du 15è siècle lui-même est incroyablement restaurée et abrite ni plus ni moins que l'une des plus grandes collections de meubles de cette époque. Que ce soit dans la grande salle des banquets (utilisée tous les soirs pour des banquets médiévaux, justement), dans la chambre du comte ou dans les pièces à vivre, tout respire l'authentique. Y compris dans les escaliers extrêmement étroits qui mènent au sommet des tours et où il est totalement impossible de se croiser... La grimpette est difficile, d'autant qu'il fait très, très chaud (il y a longtemps que je n'avais pas parlé de la météo), mais la vue sur le comté de Clare au sommet vaut bien cet effort.



Bunratty est également le lieu de production de l'hydromel local, appelé "mead", dont Pierre souhaite faire des stocks. Nous nous arrêtons donc brièvement chez le producteur, un peu plus loin, pour déguster un fond de verre et dépenser un peu plus de sous.

L'après-midi est déjà bien avancé quand nous prenons la route de l'abbaye d'Ennis, à l'état de ruines, encore une fois. Autrefois particulièrement renommée (350 moines, 600 élèves), elle n'offre plus grand-chose à voir aujourd'hui, si ce n'est des pierres tombales et des sculptures d'un beau St François et d'un Ecce Homo un peu flippant...




Comme si la journée n'avait pas été suffisamment chargée, nous y rajoutons un des plus gros morceaux du séjour : les falaises de Moher. Vous voyez Etretat ? C'est à peu près la même chose, mais en noir, en plus grand et en plus beau (et avec un accès hors de prix). A notre arrivée, le temps est magnifique et nous permet d'apercevoir les îles Aran. Au fur et à mesure, cependant, les nuages descendent très bas et les falaises finissent par disparaître. On ne peut pas demander mieux dans un paysage pareil ! La vue est à couper le souffle et on est ravis de pouvoir découvrir le site au plus près, sans avoir à marcher derrière le petit muret destiné aux jours de grand vent. Seule déception : pas de macareux à l'horizon, alors qu'une petite île dans les environs est censée porter leur nom...




Et la journée n'est pas finie, car il nous reste pas mal de route pour rejoindre notre logement à Galway, un appartement de trois chambres sur le campus de l'université. Pour nous y rendre, nous empruntons les petites routes sinueuses du Burren, un coin totalement désertique où ce qui pousse le mieux sont les cailloux. Une région totalement schizophrène : à gauche, des champs et des monstro-plantes, et à droite, des collines pelées aux sommets sans une touffe d'herbe. Irlande, terre de contrastes !

Craquage total !

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