mercredi 16 juillet 2014

Irlande, jour 2 - Dublin

Deuxième jour d'exploration dublinoise, et les dieux de la météo ont décidé de faire mentir tous les clichés : nous quittons l'hôtel un peu avant dix heures, sous un soleil qui promet de bien belles choses pour le reste de la journée.

Notre programme nous emmène d'abord à Dublin's Castle, qui se dresse là depuis l'époque des Vikings. Enfin, disons plutôt que l'actuel château occupe un terrain qui correspondait autrefois à une place forte viking, puis à un château médiéval, avec douves et tout le tremblement. Il ne reste pas grand-chose des bâtiments médiévaux, en dehors d'une tour et de quelques fondations de murs. C'est d'ailleurs par la partie archéologique que commence la visite guidée. On y apprend, entre autres, que Dublin était à l'origine une petite colonie fondée par des Vikings qui n'avaient aucune envie de rentrer au pays en hiver pour déblayer la neige. On peut dire ce qu'on veut du temps irlandais, il est toujours plus clément qu'en Norvège/Danemark/Suède.



Avance rapide d'un bon millénaire, et nous voici dans la partie du château reconstruite au 18è siècle pour servir de résidence aux vice-rois anglais jusqu'à l'indépendance en 1922. Ce n'est pas Buckingham Palace, mais on a tout de même droit à une salle du trône et à une magnifique salle de bal, le Saint Patrick's Hall, dont le plafond à lui seul vaut le détour. Sans oublier la petite exposition temporaire consacrée au travail du designer Alec Cobbe, dont les superbes menus de grandes occasions faits à la main nous mettent méchamment l'eau à la bouche. (Figurez-vous que la Reine d'Angleterre sert quasi-systématiquement de la volaille en plat principal. Vous le saurez la prochaine fois qu'elle vous invitera !)



Curieusement, le clou de la visite est certainement la chapelle royale, redevenue catholique après l'indépendance. L'endroit est minuscule, mais les vitraux sont superbes et l'orgue est tout simplement le plus beau que nous ayons jamais vu. Un sacré concentré de belles choses dans un tout petit coin !



Puisque nous en sommes aux églises, nous nous rendons ensuite à la cathédrale Christ Church, érigée au 12è siècle, passée au protestantisme au 16è et rénovée à la mode gothique au 18è. L'extérieur, très impressionnant, à dû inspirer plus d'une scène à Bram Stoker quand il écrivait Dracula... L'intérieur, protestantisme oblige, est beaucoup plus dépouillé. Le plus intéressant se trouve dans la crypte : c'est là qu'est exposé le trésor de Christ Church, qui comporte, entre autres, un chat et un rat momifiés après s'être retrouvés coincés dans l'un des tuyaux de l'orgue, et quelques costumes originaux de la série Les Tudors, tournée en grande partie en Irlande. Les statues et la vaisselle en or ? Trop classique !



Pause déjeuner à base de pub food (mais quelle pub food : le saumon, le bœuf et le fromage de chèvre sont exceptionnels), puis nous passons à l'autre grande église de la ville, version catholique cette fois. Une fois les portes franchies, la cathédrale Saint Patrick (on la voyait venir, celle-là) offre bien plus de quoi s'occuper que sa grande sœur Christ Church : on ne compte plus les monuments funéraires à de grands noms de l'histoire irlandaise, dont Carolan, le dernier barde itinérant, et un certain Jonathan Swift, qui fut doyen de la cathédrale. On y trouve aussi une exposition touchante sur les soldats irlandais tombés comme des mouches pendant la Première Guerre mondiale, alors même que leur pays était en pleine guerre civile.



Pour la prochaine étape, nous revenons sur nos pas pour nous rendre à Dublinia, un musée multimédia ludique qui permet de découvrir quatre siècles d'histoire de Dublin. Le premier étage, consacré aux Vikings, est l'occasion pour Pierre de comparer son look à celui des Olaf, des Sven et autres Sitric Barbe-Soyeuse (sans rire, c'était le nom du premier roi viking de la ville. Ça ressemble plus à un nom de nain chez Tolkien, si vous me demandez mon avis...). Au deuxième étage, on plonge dans le Moyen-Age, tandis que le troisième nous explique comment les scientifiques mènent des recherches archéologiques de nos jours. Tout est expliqué à travers des mannequins, des maquettes, des reconstitutions et des jeux. Si on fait abstraction des hordes d'ados français et italiens qui braillent dans les allées, c'est vraiment très intéressant et enrichissant.



Nous avions prévu de terminer la journée par la visite de la distillerie Jameson, mais une fois arrivés sur place, nous apprenons que toutes les visites guidées sont complètes pour le reste de l'après-midi. Plutôt que de remplacer cette visite par une autre, nous décidons de rentrer à l'hôtel pour nous reposer un peu avant le dîner. Ce n'est pas qu'on s'en plaigne, mais il fait très chaud et nous visitons tout à pied... Au menu de ce soir, un barbecue mongol à volonté ! Le principe : on remplit un bol de tous les ingrédients qui nous font envie, et on donne le tout au cuistot pour qu'il le fasse cuire sur plaque chauffante. Dégustez et répétez l'opération autant de fois que nécessaire ! Ce n'est pas exactement typique, mais pour nous, c'est une découverte bien sympathique.

C'est parti pour les photos !

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