vendredi 25 avril 2014

Japon, jour 16 - Kyoto

Une journée plus reposante qu'hier au programme ! Bien reposés, nous attaquons un autre gros morceau de patrimoine Kyotoïte. Après le Pavillon d'or il y a deux jours, voici le Pavillon... d'argent, Ginkaku-ji. Construit par le petit-fils du responsable du Pavillon d'or, il brille beaucoup moins que son modèle. Autant l'or se voyait bien, autant l'argent est plus métaphorique qu'autre chose. Le site vaut surtout pour son jardin zen très original (le cône de sable est une première, de même que l'agencement des traces de râteau) et pour son très joli jardin. Il y a presque autant de touristes que pour la version dorée, mais l'endroit est beaucoup plus agréable et moins tape-à-l’œil.



De Ginkaku-ji part un petit chemin que les locaux ont baptisé "Chemin de la Philosophie". Il s'agit d'une promenade ombragée qui longe le canal, avec de petits cafés-restaurants et des boutiques d'artisanat à intervalles réguliers. Sous les arbres, la chaleur devient beaucoup plus supportable (il faisait déjà 20° à 10 heures du matin), et on peut ainsi parcourir la quasi-totalité du chemin (environ 1,5 km) en toute tranquillité jusqu'au temple Nanzen-ji que nous avons visité hier. Parce qu'on ne fait pas plus philosophique que les chats, nous en croisons une flopée sur la route, qui ne demandent qu'à se faire caresser. Ça tombe bien, nous, on est en manque de félins !



Pour casser un peu la routine des visites, nous passons l'heure du déjeuner dans une partie de Kyoto beaucoup plus commerçante et urbanisée. Nous avons eu la chance de repérer un magasin proposant des produits liés à la cérémonie du thé et à l'art de l'ikebana tout près d'un cat-café : ce serait dommage de ne pas allier l'utile à l'agréable ! Le défi consiste à trouver les deux lieux sans pouvoir saisir la moindre adresse précise dans le GPS, mais grâce aux informations notées la veille, nous finissons par y arriver. Défi numéro deux : s'y retrouver et faire un choix parmi le petit million de vases pour ikebana du magasin sans rien connaître à l'art de l'arrangement des fleurs. On ne peut qu'espérer que celle qui s'y connaît sera satisfaite ! Une fois le défi relevé, nous pouvons aller retrouver nos amis les chats au neko-café situé quelques rues plus loin.



Les locataires de l'endroit sont comme des coqs en pâte et les humains sont tolérés à condition de dispenser les caresses comme il faut. Ici, les chats aiment qu'on leur tape les fesses avec énergie. Bon... moi je fais ça quand mon chat a fait une bêtise, mais eux ont l'air d'apprécier. Nous passons une heure (et le temps est minuté) au milieu des félins, avec des boissons qui passent au second plan. Une heure, c'est bien assez pour se détendre totalement et se mettre à bâiller comme des perdus, comme si la journée tirait à sa fin alors que l'après-midi ne fait que commencer. Une expérience vraiment agréable, il faudrait que ce genre de café ouvre à Paris !

Après cet intermède, nous prenons le chemin d'un autre monument kyotoïte immanquable : Kiyomizu-dera, célèbre pour son temple principal qui repose sur des pilotis de 20 mètres de haut. Il paraît qu'à l'époque Edo, on affirmait à ceux qui sautaient de là et survivaient que leurs vœux se réaliseraient. Ahem. On a préféré les escaliers pour découvrir la structure en bois d'en bas...




Pour Benjamin, c'est un site important car il est présent dans beaucoup de mangas, d'où un grand nombre de photos avec lui dessus. Bizarrement, c'est aussi un vrai rassemblement de kimonos. On aperçoit des hommes et des femmes, parfois même des enfants, en costume traditionnel dès qu'on tourne la tête, et on ne sait toujours pas très bien pourquoi. Mais peu importe l'explication, tous ces kimonos et ces belles parures de cheveux (réflexion de fille, ça...) donnent un côté encore plus authentique à l'endroit.



Sur le chemin du retour vers la voiture, nous nous faisons happer par la rue commerçante et craquons complètement sur les souvenirs. Au bout de deux semaines, il serait temps ! Chats porte-bonheur, cartes postales, baguettes gravées qui ne verront malheureusement passer que des sushis de chez Carrefour, tout y passe. Nous sommes bons pour vider nos trois valises et jouer à Tetris...

Pour conclure cette belle journée en beauté, puisque nous sommes dans le coin, nous nous arrêtons brièvement dans Gion, le quartier des geishas. Nous en apercevons une devant nous dans la rue (reconnaissable même de dos au maquillage blanc qui monte jusqu'au cou), mais il est encore trop tôt pour que ses collègues soient de sortie. Quelques touristes font le pied de grue devant la plus célèbre maison de geishas de Gion, mais cela ressemble trop à du harcèlement et nous préférons nous contenter de visiter le quartier. Les petites rues en bordure du canal sont suffisamment jolies et représentatives de l'endroit, pas besoin de suivre les geishas et leurs apprenties à la trace. Ce ne sont pas des bêtes de foire !



Encore une journée bien remplie malgré la grande pause de midi !

Philosophie et chats. Surtout chats, d'ailleurs. Pssst, maman, ne montre pas toutes les photos à Samaël, il va finir jaloux...

2 commentaires:

  1. Pour info, il y a un "café des chats" à Paris ! ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'était pas une bonne idée de me dire ça, je vais y aller plus souvent qu'aux Pirates, maintenant. ;)

      Supprimer