mercredi 23 avril 2014

Japon, jour 14 - Kyoto

Comme nous avons toujours une journée d'avance sur le programme, nous voici à Kyoto 24 heures plus tôt que prévu. Etant donné que la ville abrite quelque chose comme 20 % des Trésors nationaux du Japon et une vingtaine de sites classés au Patrimoine mondial de l'humanité, on ne devrait pas s'ennuyer d'ici dimanche !

Pour nous faciliter un peu la tâche et être aussi exhaustifs que possible, nous avons regroupé les visites par quartier. Aujourd'hui, nous sommes dans le nord-ouest de la ville, qui regroupe pas mal de sites exceptionnels. Nous commençons par le temple Koryu-ji, dont le hall principal est l'un des plus vieux bâtiments de Kyoto. A 11 heures du matin, il n'y a pratiquement personne et nous pouvons profiter du lieu en toute tranquillité. L'endroit est minuscule, et en dehors d'une célèbre statue du Bouddha de la Terre pure, il n'y a pas grand-chose à voir. Nous trouvons malgré tout le moyen de nous fouler un neurone en essayant d'associer les noms japonais des divinités fournis dans notre guide aux noms sanskrits souvent utilisés dans les musées. Déjà que nous avions du mal avec les 33 incarnations de chaque divinité, alors si en plus chaque incarnation porte deux noms...




A quelques kilomètres de là se trouve l'une des cartes postales les plus célèbres de Kyoto : Kinkaku-ji, le Pavillon d'or, bâti par un ancien shogun reconverti en moine. Comme d'habitude, ce n'est plus tout à fait l'original, puisque le temple a été brûlé en 1950 par un moine pas tout seul dans sa tête (et dire qu'il avait échappé à toutes les guerres depuis le 15è siècle...). Mais cette version brille à peu près autant que la première et se reflète très joliment dans l'eau de l'étang au bord duquel il est construit. Le flot des touristes est impressionnant et il faut jouer des coudes pour prendre des photos, mais la vue vaut bien quelques efforts. Une fois le pavillon perdu de vue, on se contente de suivre un petit chemin balisé dans un charmant jardin. Un peu comme un parc d'attractions, en fait : on fait la queue longtemps et le manège est fini en quelques minutes !




Le Kinkaku-ji derrière nous, nous faisons à pied le petit kilomètre et demi qui nous sépare du complexe monastique Daitoku-in. On y entend à peu près autant de bruit que dans la nécropole de Koya-san, même si les touristes s'y font plus nombreux. Il s'agit en fait d'un ensemble de 22 temples, dont seulement quatre sont ouverts au public en temps normal. Mais nous avons un peu de chance : en ce moment et pour une durée très limitée, deux de plus sont accessibles. Nous avons donc 6 temples à découvrir - en d'autres termes, nous avons 6 séances de retirage/remettage de chaussures devant nous. Au bout d'un moment, on ne se donne même plus la peine de refaire nos lacets...




Évoquer chaque temple individuellement reviendrait à faire du copier-coller. Place au résumé, donc. Les six temples de Daitoku-in sont des temples zen, ce qui se caractérise surtout par les fameux jardins secs à base de petits cailloux et de traces de râteau (comment font les jardiniers pour ne pas laisser de traces de pas au milieu du gravier, d'ailleurs ?!). Dans l'un des temples, nous découvrons d'ailleurs le plus petit jardin sec du Japon, qui ne peut contenir que deux rochers. Encore une  fois, chacun de ces jardins est une métaphore philosophique profonde sur le sens de la vie, le temps qui passe et la recherche du bonheur. Heureusement qu'il y a des brochures pour nous expliquer, parce qu'on serait bien en peine d'analyser ça tout seuls ! Malheureusement, notre combo temple/jardin préféré n'autorisait pas les photos pour cause de revente sur Internet par des touristes indélicats. Dommage...




Pour poursuivre la thématique jardins/cailloux philosophiques, nous nous rendons ensuite à Ryoan-ji, un parc qui éclipse un peu le temple autour duquel il est construit et le jardin zen de celui-ci. Et hop, septième déchaussage de la journée ! Un record ! Nous ne nous attardons pas vraiment dans le temple lui-même (au bout de 7, les jardins zen commencent un peu à se ressembler) et préférons profiter du reste du parc, avec ses petits ponts de pierre, ses arbres en plumeau, ses îlots et ses tortues. Benjamin regrette un peu que le chemin soit tracé et qu'on ne puisse pas explorer les chemins de traverse (le réflexe du gamer qui part toujours du côté opposé à la flèche), mais l'ensemble reste vraiment mignon et permet de se détendre après une journée bien remplie sous le soleil.




La météo annonce un temps radieux à Kyoto jusqu'à la fin de la semaine. Espérons que nous puissions visiter toute la ville sous le même ciel qu'aujourd'hui !

On laisse Benjamin aux photos une journée et voilà le résultat !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire