vendredi 10 août 2012

Islande, jour 2 - Reykjavik-Skogar

Départ de l'hôtel un peu avant 10 heures, par un temps très couvert mais pas pluvieux. Enfin, pas pour l'instant... Nous ne le savons pas encore, mais cette première journée pourra se résumer par : « Que d'eau, que d'eau ! »

Nous nous arrêtons tout d'abord au parc national Þingvellir (pour ceux qui voudraient s'amuser à le prononcer, le « Þ » correspond au « th » anglais), soit « la plaine du parlement » dans la langue de Molière, intéressant d'un point de vue géologique comme historique. C'est en effet sur ce terrain sauvage et magnifique que se tenaient les grandes assemblées parlementaires islandaises, auxquelles assistaient les chefs de clans et leurs armées. La diplomatie et les lois s'appliquaient souvent à coups de hache, mais personne ne venait s'en plaindre, donc difficile de critiquer. Pendant des siècles, debout sur un rocher au milieu d'un amphithéâtre naturel, le président de l'assemblée déclamait ainsi les anciennes lois du pays et faisait appliquer les nouvelles.

C'est aussi dans le cadre enchanteur du Drekkingarhylur, dont la traduction donne « le bassin des noyés », que l'on exécutait les femmes reconnues coupables d'adultère. Charmante époque...



Sur notre circuit, nous croisons également une petite église de poupées du 19è siècle, construite sur le site d'une des toutes premières églises d'Islande, bâtie après la légalisation du Christianisme dans le pays (en l'an 1 000. Disons que les Vikings étaient un peu réfractaires à une religion prônant la paix et l'amour de son prochain. Parce qu'on en faisait quoi, après, des haches, hein ?).



Mais le site a également une importance géographique, car c'est là que se chevauchent les plaques tectoniques américaine et européenne. Et ça se voit : il est évident que la terre a « craqué » plus d'une fois dans les environs !



La pluie et le vent nous accompagnent pendant tout le parcours, et on se félicite d'avoir empaqueté polaires, K-ways et vestes de ski en prévision d'un été dans le Grand Nord !

Toujours sous une pluie battante, nous nous rendons sur le site de Geysir, une zone géothermique bizarroïde où des colonnes d'eau très, très chaude jaillissent du sol à des pressions à peine croyable. Et devinez comment on a appelé ce phénomène ? Les geysers, pardi ! On découvre plusieurs petites sources d'eau bouillante (si, bouillante, on a vérifié...) et fumante, des chaudrons bouillonnants, des cratères bleu fluo et le célèbre geyser Strokkur, qui propulse toutes les 5 à 10 minutes une colonne d'eau et de vapeur sur des hauteurs impressionnantes. On a beau en avoir vu dans des émissions de télé et en photo, les geysers, en vrai, c'est extrêmement impressionnant ! Surtout quand on finit douché parce qu'on était placé du mauvais côté du vent...



La pluie tombe toujours et nous sommes trempés comme des soupes quand vient le moment de rejoindre la voiture. Mais le thème de la journée étant ce qu'il est, notre prochain arrêt ne nous permettra pas vraiment de nous sécher. Nous nous rendons en effet à Gullfoss, la Cascade d'Or, la plus bruyante d'Europe. C'est aussi la cascade qui enregistre l'un des plus gros débits du monde, avant même les Chutes du Niagara, d'après les panneaux d'information ! Il faut bien avouer que les mots manquent pour décrire la beauté sauvage de cette double chute d'eau. On se sent minuscule face à tant de puissance et de majesté. Trempés pour trempés, nous décidons de nous approcher au plus près de l'eau et finissons complètement noyés par les embruns – mais au moins, cette fois, nous l'aurons choisi !



Avant de regagner notre hôtel, nous faisons un détour par Kerið, un majestueux cratère multi-millénaire, au cœur de la région de Grimsnes, qui a connu au moins 10 coulées de lave au cours de l'Histoire. Mais, un peu lassés par la pluie qui n'en finit pas et le vent qui l'accompagne, nous ne faisons qu'un arrêt de cinq minutes pour prendre quelques photos.

Sur la route de l'hôtel, nous longeons le Mont Hekla, un volcan très actif dont la dernière éruption remonte à l'an 2000. En fait, son activité est telle que, au Moyen Age, nos ancêtres étaient persuadés qu'il s'agissait de l'entrée de l'Enfer ! Le sommet du volcan est caché par les nuages, mais on peu voir de nombreuses cascades vivre leur vie à intervalles réguliers. Nous nous arrêtons à deux reprises pour photographier les plus jolies chutes sur le bord de la route.

Ce soir, étape à Skogar, une ville qui abrite l'une des plus belles cascades du pays. Mais assez d'eau pour aujourd'hui ! Nous visiterons le site demain, après avoir tenté de faire sécher nos affaires ! En attendant, place au dîner typiquement islandais, avec pâté aux myrtilles, pain noir et... filets de baleine.

Pour la galerie photos, c'est par ici. Sur certaines, on aperçoit les gouttes de pluie qui maculaient l'objectif, mais ce n'est pas toujours facile de garder son appareil au sec quand on est soi-même trempé jusqu'aux os !

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